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Critiques de Denise Déjean (10)
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Femmes en leurs jardins

Je ne suis pas toujours emballé quand tout le monde s’accorde à dire qu’un roman est magnifique, lorsque seuls les superlatifs viennent à l’esprit pour décrire un livre qu’on a, non pas aimé, mais adoré… sauf lorsqu’il s’agit d’une auteure inconnue (je veux dire des médias) éditée par une maison d’édition inconnue (des mêmes médias).

Ce roman était attendu par les lecteurs qui connaissaient Denise Déjean pour Lardoulens, éd. Elan Sud, un roman de terroir truculent avec des personnages bien campés, mais ils ne s’attendaient pas à un tel renouveau, à la finesse de son écriture, à sa perception de la migration des peuples à travers le temps et la condition des femmes qui suivaient les hommes en quête d’une terre pour reconstruire leur vie.

Femmes en leurs jardins est une ode à la vie, une invitation à regarder l’autre avec compassion et générosité.

Les femmes, qu’elles soient d’ici ou d’ailleurs, thème de la collection élan d’elles chez Élan Sud qui a inspiré l’auteur, ont les mêmes aspirations, les mêmes besoins, les mêmes rêves…



L’histoire commence comme toutes les histoires, d’une façon qui pourrait paraître banale : un village d’Ariège au début du XXe siècle, qui offre du travail en quantité, voit arriver successivement des vagues migratoires jusqu’aux années 1960.

Ce sont les Russes blancs qui fuient la Révolution bolchevique, puis les Italiens la faim, suivis par les Espagnols à cause de Franco, pour terminer par les Kabyles, eux aussi affamés.

Le point commun ? Les jardins, en bas du village près de la rivière, que les habitants ont délaissés à cause des crues, que les Russes vont réhabiliter et entretenir, comme le feront toutes les générations qui suivront, surtout les femmes, pour garnir l’assiette le soir au souper.

Difficile de conserver sa culture tout en faisant le maximum pour s’intégrer. La population locale n’est pas toujours des plus accueillante…

Nous allons traverser ce demi-siècle, entre allers et retours entre l’Ariège et le pays d’origine des migrants. Nous allons les suivre dans leurs questionnements sur les bienfaits de la Révolution et du tsarisme, sur la difficulté de partir sur les routes le ventre vide avec des enfants, sur la honte d’abandonner un pays en proie à la guerre et à la montée de la dictature, et encore la faim qui pousse à traverser la Méditerranée. Nous sentirons aussi leur volonté de reconstruire, de recommencer une vie sur une terre qui les a accueillis.

Lorsque Denise a écrit Femmes en leurs jardins, la question migratoire actuelle n’avait pas autant envahi les médias. Elle a su nous proposer de relire ce sujet avec du recul, avec compassion, mais aussi rudesse, réalisme, sans jugement, sans donner de leçon. Il n’y a pas de bons et de mauvais, il n’y a que des humains qui font ce qu’ils peuvent, avec leurs bras, leurs jambes, avec leur cœur.

Cela n’a pas empêché, et c’est là que je parle de renouveau dans l’écriture de Denise Déjean, la poésie qu’elle distille au fil des pages, la douceur des mots dans un monde parfois, voire souvent hostile.

Un immense roman empli d’humanisme, à lire et à conseiller…



Beaucoup ne s’y sont pas trompé, ce livre est une référence.

Jean-Pierre Alaux est de ceux-là. Il a invité Denise dans son émission Microscopie, sur Radio Présence. Vous avez le lien ci-dessous pour l’écouter.

http://www.elansud.fr/dejean/img/Dejean_radio2015.mp3

Le jury du Prix de littérature pyrénéenne l’a adoubé l’an passé, signalant que ce roman dépassait très largement l’aspect local pour rejoindre la littérature au sens noble et large.

Depuis, Denise a fait paraître un titre inaugurant la collection élan J, comme jeunesse chez Élan Sud : L’Armier, mystères à Saint-Paou, qui commence à être étudié en classe, et Le Crime du Gamat, un terroir hsitorique qui se déroule au XVIIe siècle, collection Terroirs, chez Elan Sud. Une auteure à suivre !



Pour lire le premier chapitre, cliquer ici :

http://elansud.com/boutique/elan-delles/40-femmes-en-leurs-jardins.html
Lien : http://dominiquelin.overblog..
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Lardoulens

La couverture m'a plu.

Le début du livre m'a fait penser à du Marcel Aymé: Ce " vieil homme" solitaire et grincheux se fâchant avec tous au village. Les personnalités du maire, du curé, de l'épicière, sont assez bien analysées. C'est drôle aussi de voir ce bonhomme chercher l'âme soeur.

Il y a de bonnes descriptions...

Mais la comparaison s'arrête là.

J'ai trouvé le livre long et finalement assez décevant: Les caricatures deviennent grotesques et les invraisemblances se multiplient.

J'ai eu l'impression que l'auteure ne savait pas comment terminer le livre.
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Femmes en leurs jardins

Un hymne à la femme, à la différence, à l'exil, aux émigrants. Bref, un très beau roman qui fait défiler les différentes nationalités qui ont fait la France d'aujourd'hui. C'est agréable à lire parce que c'est bien écrit.
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Femmes en leurs jardins

C'est simple, je me suis régalée en lisant ce livre.

D'ailleurs c'est un livre tout simple, rempli de tendresse.

Les histoires de ces femmes venues des quatre coins de l'Europe fuyant la misère, sont très touchantes.

Les caractéristiques des différentes nationalités sont bien decrites.

L'espoir, l'amour sont les moteurs de leur reconstruction.
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L'Armier, Mystères à Saint-Paou

Redouane, un garçon de 15 ans passionné de football, ne courait pas sur le terrain, il volait. Il entendait crier depuis les gradins, Rez-zou !, Rez-zou !

Mais il se réveille à l’hôpital, examens, radios, jusqu’à l’IRM… entorse des ligaments croisés du genou, c’est la catastrophe. Adieu la sélection, adieu les rêves de star du ballon, l’intégration au centre de formation !

Il pourra faire tout ce qu’il veut cet été, mais pas de football.



À contrecœur, il accepte de faire un stage d’orpaillage, dont il ignore totalement la signification du mot, et un autre sur un camp de fouilles archéologiques, dont il n’a aucune notion, à la colline de Saint-Paou.



Désillusion jusqu’au moment où la responsable du camp s’avère être une grande d’au moins dix-huit ans, une blonde qui lui fait chavirer le cœur à l’instant où elle s’adresse à lui. Elle s’appelle Léa, le plus doux prénom que Redouane ait connu à ce jour, le plus beau que le monde n’ait jamais pu porter.



Dans sa mauvaise humeur, Redouane ne se sent pas concerné par toutes ces activités, l’orpaillage, bof, quant aux fouilles, s’il avait su, il aurait été plus attentif aux cours d’histoire, car pour lui, les Mérovingiens dans ces tombes… ça ne lui dit rien du tout. Tout bougonnant, sans y prendre garde, par réflexe, il tape dans un « truc » rond comme un ballon.



« …/… alors que son pied entre en contact avec l’objet rond, il voit un cavalier foncer sur lui au galop. Le cheval, hors d’haleine, va le piétiner, c’est sûr ! Les sabots approchent à une vitesse affolante. Il crie d’effroi, et se jette à terre pour les éviter. Trop tard…

Quand il rouvre les yeux, une seconde après, il n’est ni mort ni blessé, et le cavalier a disparu sans même l’effleurer. »



Redouane ne le savait pas, né un 25 décembre à minuit, il possède le pouvoir de « voir » le passé des objets qu’il touche !

Nous voilà partis dans une aventure où histoire mérovingienne, projections amoureuses fantasmées, enquête policière à propos de disparition d’or et mise à jour de la légende de la colline de Saint-Paou face à une population récalcitrante, sur fond d'amitié d’une troupe d’enfants dans laquelle chacun a un rôle à jouer.



Nous sommes ici dans la tradition des romans de jeunesse, dont les collections vertes et roses peuplaient notre imaginaire. Enfin, pas tout à fait, car Denise Déjean, passionnée d’histoire et d’archéologie, permet aux lecteurs, sous couvert d’une enquête, d’explorer des univers peu fréquentés dans la littérature de cet âge, et apporte une touche pédagogique, tout en restant ludique et romanesque. Elle a su rafraîchir une vieille légende dont le rôle principal était souvent tenu par une personne âgée et marginale. Elle lui a préféré un adolescent d’aujourd’hui tout à fait normal, qui rêve de devenir footballer et qui ne réussit pas vraiment à l’école, mais qui ne manque pas de courage.



Le texte est de très bonne tenue, bien au-dessus des versions contemporaines diminuées de certaines rééditions du passé. Denise Déjean sait donner aux personnages toute la teneur de leur personnalité liée à leur âge, et nous livre un roman qui peut être lu à partir de 10 ans selon le niveau, mais qui peut aussi l'être par toute personne ayant gardé son âme d’enfant.

L’Armier, Mystères à Saint-Paou est le premier opus d’une série du même genre où nous retrouvons Redouane et ses pouvoirs magiques dénouer des mystères, des légendes, des enquêtes au fil de l’Histoire de France.



Le deuxième titre est L’Armier, Le Danseur d’argile, dans lequel les pouvoirs de Redouane aideront à rétablir la vérité à propos d’une maison datant du Moyen-Âge… Le jeune héros obtiendra aussi de l’aide d’un cheval aux pouvoirs magiques.
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Femmes en leurs jardins

C’est un roman doux et calme sur les femmes et leur lien à leur environnement naturel, un jardin à Montorgel. Des destins heureux et d’autres tragiques, très bien décrites par Denise Dejean. J’ai eu la chance de rencontrer l’auteure et elle rayonne comme son œuvre
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Un forgeur, deux continents

Extraordinaire, au bout de quelques pages, les descriptions de la forge sont telles que l'on se retrouve nous même à créer le fer, à le sentir, à le goûter. La suite de l'histoire nous transporte au Mexique où notre personnage enchaîne rencontres et péripéties tout ça autour du fer et souvenirs d'Ariège. Un livre fort en émotions, une véritable aventure humaine qui nous parle des conditions de vie sur 2 continents comme seule Denise Dejean sait le faire. A lire, relire et relire encore.
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Un forgeur, deux continents

les pages de ce magnifique roman ont défilé sans envie d'arrêter la lecture, et de voir arriver le mot "fin". L'écriture est fluide, et nous emporte si près (l'Ariège) et si loin (le Mexique) de notre imaginaire… Ces hommes si durs à l'extérieur et si tendres à l'intérieur, nous entraînent et nous attachent à leur destin. La belle et touchante histoire d'un homme (et de quelques femmes) sensible et magnifique. Bravo et merci, Denise !
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Un, deux, trois… nous allons au bois

La couverture attire le regard, avec ses enfants-lutins qui s'installent pour lire dans une nature vivante et gaie? Pour l'intérieur, j'ai fait confiance à mon petit-fils, et il a aimé ! Ces trois contes sont très différents, en termes d'écriture et d'univers, mais le message distillé est le même : aimons la Nature, vite.
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Un, deux, trois… nous allons au bois

Il se passe des choses bien étranges dans les bois…

Les animaux parlent, plantent des arbres ou posent pour la photo !

Écoutez bien, il s’agit de Un, deux, trois… nous allons au bois, un recueil de trois contes que vient d’écrire Denise Déjean, avec la plume poétique qu’on lui connaît déjà à travers ses six romans, dont deux pour adolescents, et son premier conte.

Cette fois-ci, elle a décidé de porter l’attention des enfants sur la forêt et la nature en général.



Au secours, la forêt

Il est question de déforestation et d’exploitation de la forêt au détriment de la vie. Les hommes doivent faire des choix. Heureusement, les animaux seront là pour faire leur part, même, si à l’instar de la légende du colibri, cette participation peut paraître dérisoire, elle est indispensable.



Le prince à la noisette

Un prince chasseur voudrait tout posséder, terre, animaux, etc. Victime d’un sort, il ne se retrouve qu’avec une noisette pour survivre…



Chasseurs d’images

Lors d'une sortie scolaire, les enfants d’une cité découvrent la nature, la forêt et la montagne. Situations cocasses, rires, mais aussi émerveillement et rencontres inattendues…



Si en apparence, ce ne sont que des « petites histoires » dans lesquelles Denise Déjean laisse flâner son imaginaire au cœur de la forêt, elles peuvent aussi faire fleurir quelques questions et développer le regard de chacun sur l’amour de la nature. Le respect et le partage sont les ingrédients savamment distillés au fil des mots.

Un, deux, trois… nous allons au bois, ne faisons pas comme dans la comptine, « nous irons au bois », ne reportons pas, il est temps maintenant.



Impliquée dans le monde culturel, l’auteure a cosigné plusieurs ouvrages ethnographiques sur les Pyrénées ariégeoises, avant de se lancer dans l’écriture de nouvelles, puis de romans. Deux d’entre eux ont été récompensés par l’Académie des Jeux Floraux. Denise Déjean signe ici son huitième titre chez Élan Sud, dont 4 destinés à la jeunesse.



Les premières pages sont accessibles en ligne ici :

https://elansud.com/boutique/elan-jeunesse/87-un-deux-trois-nous-allons-au-bois-9782911137747.html
Lien : http://dominiquelin.overblog..
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