De ces parcours parallèles et relativement semblables qui partent d'expériences terrestres pour s'élancer vers la vie mystique, celui de Swâmi Prajnânpad diffère. Il va en sens contraire.
À partir d'une éducation traditionnelle, religieuse, comprenant les nombreux impératifs de la caste brahmane orthodoxe hindoue qui était la sienne, y compris le mariage avec une pré-adolescente de huit ans, imposé par son frère aîné qui remplaçait leurs deux parents morts prématurément, il s'éleva au-dessus des principes reçus et de la rigidité des habitudes religieuses aussi bien que des croyances inculquées dès l'enfance. Aller au-delà de tous les « ismes », qu'ils soient catholicisme, hindouisme ou bouddhisme, comme il le demanda plus tard. Les « ismes » dont il émergera avec la ténacité d'un acharné de vérité, se nomment hindouisme et brahmanisme. On pourrait aussi y inclure le « religionnisme » et le ritualisme.