Le trait de foudre qui m’a plongé dans l’extase a dû frapper mon double au même moment que moi, car aucune sonnette d’alarme n’a retenti dans mon subconscient. Cet alter ego, lucide et honnête, dont l’ironie m’a si souvent été secourable, ne s’est pas manifesté, ou s’il l’a fait, c’est d’une façon fort discrète. Peut-être est-ce à lui que je dois la maîtrise de mes gestes et de mes paroles. Dans mon comportement, rien n’a jusqu’à présent traduit l’ivresse de mon âme.