Cette fille n’est qu’une petite intrigante, décidée, coûte que coûte, à s’approprier le bien des autres : d’abord l’affection des enfants dont elle avait la garde, ensuite l’intérêt du mari. Issue d’un milieu modeste, elle rêve de s’élever dans l’échelle sociale par tous les moyens. Elle a du reste de qui tenir ! La mère était une femme entretenue qui est morte avant d’avoir réussi à se faire épouser. Quant à la fille, elle vivait avec un individu en instance de divorce...
Le trait de foudre qui m’a plongé dans l’extase a dû frapper mon double au même moment que moi, car aucune sonnette d’alarme n’a retenti dans mon subconscient. Cet alter ego, lucide et honnête, dont l’ironie m’a si souvent été secourable, ne s’est pas manifesté, ou s’il l’a fait, c’est d’une façon fort discrète. Peut-être est-ce à lui que je dois la maîtrise de mes gestes et de mes paroles. Dans mon comportement, rien n’a jusqu’à présent traduit l’ivresse de mon âme.
Toujours vêtue de chastes robes longues, ne sortant jamais, elle était si vertueuse qu’elle ne tolérait des hommes que madrigaux et soupirs. Le meilleur, mais aussi le plus naïf des galants la demanda en mariage. Et ce ne fut que la nuit des noces, après avoir effeuillé la belle des sept jupons qu’elle portait pour gage traditionnel de sa virginité, qu’il s’aperçut que la divine était unijambiste.
C’est très agréable de se savoir coté à sa juste valeur, surtout lorsque l’appréciation tombe d’une bouche aussi délicieuse. Mais j’ai peur, soudain, que le parfum des louanges ne m’enivre au point d’abolir en moi le sens critique. Aussi, je décide de ternir à ses yeux mon image de marque.
Je préfère manger ce qui me plaît et brûler ensuite les calories superflues en pratiquant un sport de plein air. Comme vous, j’aime monter à cheval, marcher, faire du tennis.