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Citation de alberthall


Quand on examinait Louis, ses doigts aux ongles à moitié formés, on imaginait qu’un bout de chair avait poussé au-delà de l’ongle tel le gland d’un priape rachitique, mais à l’âge des railleurs on ne connaissait les glands que des chênes. Non. C’était son oreille, ou plus précisément son absence, l’aîné de ses tourments.
Le pavillon se résumait à quelques bourrelets de chair rougeâtre égarés autour du conduit auditif, comme si une balle de révolver tirée de l’intérieur du crâne avait troué la peau pour assurer la ventilation du cerveau sans souci d’ébavurer.
Un trou de balle variqueux.
Des cheveux mi-longs essayaient de dissimuler l’indigence, mais les enfants avaient vite repéré qu’il lui manquait une pièce. Alors, quand ils apprirent pendant un cours de sciences naturelles que les phoques étaient également dépourvus de pavillons auriculaires, ils le surnommèrent : « le phoque », et après quelque temps, juste « phoque », et on se moquait et on pouffait.
La malédiction américaine le pourchassait jusqu’à son surnom.
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