Didier Folléas est professeur de français à Casablanca en poste en 1987. Sur un marché aux puces chez un bouquiniste, il trouve dans une enveloppe portant la mention « Albert Londres » des clichés pris durant son expédition en Afrique en 1927 dont il écrira ce qui deviendra le pamphlet « Terre d'Ebène ». Dommage qu'Albert Londres n'ait pas utilisé ces photos pour illustrer ses écrits, cela aurait apporté encore plus de crédit à ses propos si controversés par les politiques français à Paris.
Folléas, alors, lis Terre d'Ebène pour s'assurer que les photos correspondent bien à l'époque du périple de A.L. en Afrique. de plus, il réalise un réel travail de recherche visitant son appartement parisien, devenu musée des archives du journaliste, lisant différentes biographies, dont celle de sa fille, jusqu'à accomplir un pèlerinage à Vichy et dans les autres lieux où Londres a habité.
Ainsi dans ce livre il affiche les photos retrouvées, accompagnées d'un texte qui tente par son analyse de nous détailler les péripéties auxquelles A.L. a dû faire face, autant sur le terrain que revenu en France quand il a écrit la réalité humaine de la colonisation. Vilipendé par de nombreux confrères, il est insulté, accusé de mensonge, et menacé du tribunal correctionnel. Peu soutenu, même son ami A.Gide se défaussera lors d'un meeting en 1929.
Mais en 1929, sur le chantier Congo-Océan les révoltes éclatent contre le travail esclavagiste, soulèvement réprimé à la mitrailleuse par Raphaël Antonetti, gouverneur de l'Afrique Equatoriale, en poste jusqu'en 1934. Puis timidement, toujours en 1929, les manifestations pro-indépendance aidées par le PCF français, se feront entendre.
Albert Londres poursuivra sa quête de vérité sur d'autres routes, d'autres bateaux, jusqu'en 1932 sur le Georges Philippar…
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