Je reconnais authentiquement de notre farine [c’est à dire pour fou !] ceux qui se plaisent à écouter de mensongères et monstrueuses histoires de miracles. Ils ne se lassent point d’entendre des fables énormes sur les fantômes, les lémures et revenants, sur les esprits de l’Enfer et mille prodiges de ce genre. Plus les faits sont invraisemblables, plus ils s’empressent d’y croire et s’en chatouillent agréablement les oreilles. Ces récits, d’ailleurs, ne servent pas à charmer l’ennui des heures ; ils produisent quelque profit, et tout au bénéfice du prêtre et des prédicateur. […]
Erasme