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Citation de Henri-l-oiseleur


Didier Goux
Dans un article qu'il publie le 5 avril 1933, intitulé “Quels alliés contre le fascisme ?”, le journaliste tchèque Ferdinand Peroutka écrit ceci (c'est moi qui souligne) : « L'internationale communiste est responsable de cette idéologie de la guerre civile et de la lutte pour le pouvoir où “tout est permis”. Si cette idéologie n'existait pas, jamais une telle barbarie ne se serait développée, ni un tel désir de se jeter dans la lutte pour le pouvoir total. La psychologie du communisme est la mère de toutes les espèces de fascisme. »

Que le communisme ait, tel un surgeon, engendré le nazisme, que Hitler soit sorti tout armé de Lénine comme Athéna du crâne de Zeus, voilà qui, à une conscience lucide, était donc perceptible dès 1933. On trouvera pourtant encore, de nos jours, quelques esprits attardés pour s'indigner d'un semblable rapprochement, voire hurler au blasphème.

Peroutka conclut son article en une formule “tranchante” : « Entre le communisme et le fascisme, le seul débat consiste à se demander si la démocratie doit se faire poignarder dans le dos ou dans la poitrine. »

Comme la lucidité se paie toujours comptant, les nazis expédieront Peroutka à Buchenwald, après quoi les communistes le contraindront à l'exil américain pour les trente dernières années de sa vie ; années durant lesquelles il écrira cet ample et somptueux roman qu'est Le Nuage et la Valse, dont j'ai commencé la relecture dès potron-minet.

(Janvier 2021)
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