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Citation de Aquilon62


La dichotomie entre la face religieuse et la face politique, une conception trop rigide de l’emboîtement des échelles, masquent les interactions entre l’Église et les États ainsi que les combinaisons entre le niveau péninsulaire et les niveaux européen et mondial. L’historiographie récente s’est efforcée de dépasser les interprétations réductrices de ces affrontements. Marco Pellegrini souligne ainsi :
En réalité, les guerres d’Italie ne furent pas un simple affrontement militaire entre superpuissances européennes ; elles n’eurent pas non plus pour objectif d’assujettir et d’opprimer l’Italie. Elles naquirent du conflit entre des visions différentes de l’Europe et de son destin, y compris dans sa relation avec le monde extra-européen et non chrétien ; elles eurent dans l’Italie leur théâtre, mais surtout leur prétexte. Leurs combats eurent lieu sur les champs de bataille, mais aussi dans le domaine de l’imaginaire et également du sacré. Plus qu’une prépondérance mécanique au sein d’une Europe conçue comme une aire géographique ou comme une somme de royaumes et de principautés, les guerres d’Italie eurent comme enjeu une primauté à la fois morale et politique à l’intérieur de la chrétienté occidentale […]. Tant la France que l’Espagne ambitionnaient de s’imposer comme puissances dominatrices en Italie en vue notamment de contraindre la papauté romaine à accomplir, sous leur impulsion et leur supervision, la réforme de l’Église.
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