Je me fais l’impression d’un cube qu’on essaye de faire entrer dans un moule rond et étroit. On a beau essayer le cube dans tous les sens, ça n’entrera pas, on a beau en limer même un peu les coins pour les arrondir, ça reste un cube. Je suis un cube qu’on essaye de faire entrer dans le moule rond du matin au soir. Mes angles droits sont martelés à longueur de temps. La chair de mes coins est écrasée, mutilée, contusionnée, meurtrie, coup après coup. Il ne sait pas lui, je ne veux pas lui dire. Il ne sait pas ce que c’est pour moi, de le laisser. p 66 et 67