Je tiendrai le temps qu’il faudra, je tiendrai bon. Si ma boule devient trop grande et menace d’exploser, je tasserai tout plus fort tout au fond de ma gorge, puis jusque dans mes poumons s’il le faut, puis, si j’y arrive, dans mon ventre. Rien ne sortira. Je ferai comme d’habitude, je garderai tout ça verrouillé à double tour en moi, dans le contenant de mon corps, mon corps qui sera une forteresse. J’ai l’habitude. J’y arriverai, il le faudra bien. p.88