Je suis assis là, sur les ruines de ce qui a existé. Je suis l'ombre. Je suis le fantôme gardien d'un royaume tombé. Je ne suis que l'encre qui s'acharne encore à couler sur cette feuille blanche. Pareille aux dernières convulsions d'un mourant, l'encre gicle spasmodiquement et dessine, une ligne après l'autre, l'absurde. Ces lignes me martèlent ce qui reste de moi. De nous. Il n'en reste pas grand-chose.