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Citation de Tempsdelecture


Bon, donc, je parlais de Cheikhantaour… Il y avait tout sur place : salons de coiffure, écoles, institut de droit, cabinet dentaire, marché… Il y avait même un studio de cinéma, dans lequel on avait tourné des films muets ! Et tous vivaient à l’étroit, comme entassés… Dans le voisinage, il y avait des koulaks russes dépossédés, des vieux-croyants, et l’on trouvait également des Tatars, des Arméniens et des Juifs… Pendant la guerre, les évacués avaient même trouvé refuge dans la mosquée qui, plus tard, a été transformée en entrepôt. Et après le mouvement de renaissance nationale, qui s’est manifesté au moment de l’indépendance… je ne sais plus car je n’étais plus là…

Il y avait également des tchaïkhanas à tous les coins de rue… L’homme ouzbek ne peut se passer de tchaïkhana – c’est l’équivalent du club pour les Anglais. Les Ouzbeks passent leur temps dans les tchaïkhanas, vêtus de tchapans – principalement bleus et rayés – et coiffés de turbans ou de calottes… Ils boivent du thé toute la journée ; coiffés de turbans ou de calottes…. Ils boivent du thé toute la journée, et transpirent au calme…. Pour eux, la sueur sert de ventilation, et le tchapan conserve la température du corps tout le jour… Une tradition centenaire – pour se protéger de la chaleur… Et puis – autre tradition centenaire !- on respire inévitablement l’odeur caractéristique du haschisch dans la pénombre de la pièce, de l’anasha, comme ils l’appellent… L’Orient sans drogue, disait mon père, c’est comme un avare sans poche !
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