Dishan Xu

Un livre jeunesse sur l'absence d'une mère. On commence par un dialogue entre un père et son fils. C'est la fête au village. Le père est triste, lourd d'une peine qui ne dit pas encore son nom. L'enfant ne comprend pas vraiment.



Cela fait cent jours que la mère les a quittés, selon l'expression adoucie. Mais lorsque la servante veut s'occuper de l'enfant, le père le prend dans sa chambre et l'enfant s'endort bercé par les pleurs paternels.



Les adultes pleurent aussi.



Le récit est très doux, paisible, serein. Et il est superbement mis en dessins par Mélusine Thiry qui fait un boulot remarquable. Tout en sensibilité, avec des détails dans le dessin qui rappellent les textes. Comme des tambours "cachés" dans les branches d'arbres, etc.



Pour surmonter l'absence d'une mère, effectivement, une marée d'amour n'est pas de trop.

Grande Fan de littérature jeunesse, j'ai été littéralement happée dans les profondeurs de cet album qui ne dégage que magie, émotion et magnificence...

Non seulement il y a une grande finesse dans le texte qui rend compte d'une réalité dure et très triste mais en plus les illustrations qui accompagnent le récit sont une pure merveille.

Melusine Thiry, l'illustratrice, a vraiment un talent inouï. Ses illustrations, intemporelles, majestueuses et sans prétentions, nous guident et nous bercent dans chaque univers qu'elle illustre (comme dans La ronde des contes et Si je grandis...).

J'ai été ensorcelée par le talent de cette illustratrice et j'invite toutes celles et ceux qui n'ont pas peur de l'inconnu et de la magie, à découvrir les talents de Mélusine Thiry.

De très belles illustrations.

Une histoire qui aborde le deuil d'un parent proche.

Une façon d'aborder le deuil d'un être proche. Ici, on rencontre un père et son fils, Bao-Huang.

La disparition d'une femme, une mère... 100jours...

L'enfant fait face au chagrin de son père, la fragilité d'un adulte, les sanglots.

L'amour d'un fils qui s'inquiète pour son père...

On retrouve tout au long du récit le respect des aînés et des êtres cher disparus. L'amour et le respect de la famille, très typique de la culture asiatique.

Une belle histoire, bien écrite, touchante mais je n'ai malgré tout pas été transporté.

Cette histoire tendre et poétique, pour la première fois traduite en français, fait découvrir aux enfants la culture chinoise et le bouddhisme, basés sur le respect des aînés et des êtres disparus. Il est d'ailleurs proposé à la fin du livre une mini leçon de chinois. L'enfant est confronté à la fragilité d'un adulte, son père, et il va apprendre à devenir solide en affrontant les épreuves de la vie. On ressent l'amour qu'il porte à son père et sa volonté de l'aider à surmonter ce deuil. L'auteur parle avec beaucoup de délicatesse de la disparition d'un être cher, de la faiblesse des adultes face à cela, de l'amour et de la famille. Le décor magique d'ombres et de lumières imaginé par l'illustratrice renforce la puissance de l'histoire, sa poésie. Ses dessins créent un monde mystérieux, où s'expriment les plaisirs et les angoisses d'un enfant en train de grandir.