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Nationalité : France
Biographie :

Docteur en médecine et docteur ès-Sciences, Dominique Campion est responsable, au sein de l'INSERM, d'un groupe de recherches concernant la " Génétique de la maladie d'Alzheimer ", dont l'activité a notamment permis d'identifier plusieurs altérations génétiques associées à la maladie.

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Le lacanisme est le fruit de la rencontre du freudisme avec le structuralisme, un courant de pensée fort prégnant dans la seconde moitié du XXe siècle pour lequel la découverte de structures cachées derrière les phénomènes observés constitue une fin en soi. Impasse intellectuelle majeure, car, ce faisant, un fait essentiel est ignoré. Les structures ainsi mises au jour ne reflètent pas l'essence, immanente et ultime, du monde réel, mais proviennent de la rencontre plus ou moins opératoire entre des catégories conceptuelles élaborées par nos cerveaux et les phonèmes soumis à notre attention consciente. A ignorer cette interaction, on est vite amené à considérer que la seule réalité, c'est la structure en soi, présente de toute éternité, attendant juste d'être dévoilée par un pur esprit. Remarquez, ce type d'illusion n'est pas le propre des sciences humaines. Les physiciens aussi en ont été friands. Mais eux, au moins, ils expérimentent, et cela leur ramène les pieds sur terre. Plus d'un a été saisi de vertige après avoir découvert que, contre toute logique, les équations de la physique quantique censée décrire les propriétés ultimes de la matière leur permettaient de prédire soit la position, soit la vitesse d'une particule, mais non les deux simultanément, et que cette incertitude était fondamentale et non liée à des imprécisions sur les conditions de la mesure. En définitive, les phénomènes observés ne pouvaient être décrits qu'en termes probabilistes. Einstein était horrifié par cette idée que "Dieu jouait aux dés avec l'univers". Plus prosaïquement, on peut considérer que c'est le cerveau humain, qui, en projetant maladroitement (mais avons-nous le choix?) sur le monde de l'infiniment petit des équations décrivant le comportement d'entités macroscopiques dont nous nous sommes forgé l'image (particules, ondes), aboutit à ce résultat inconfortable. Que ces belles formules permettent de capter certaines propriétés de la réalité physique, voilà un fait avéré, mais qu'elles en expriment l'essence, il est permis d'en douter.
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Les neuropsychologues se sont rapidement avisés que les mots, particulièrement les mots abstraits, sont connotés de significations émotionnelles. Partant de ce constat, la question du traitement par des processus inconscients des informations sémantiques contenues dans les mots a fait ces dernières années l'objet d'une intense controverse scientifique, longuement discutée dans les ouvrages de Dehaene et Naccache, qui en ont été des protagonistes essentiels. Je ne retiendrai que l'expérience suivante, qui a mon sens, apporte des informations décisives. Revenons à l'amygdale, cet orchestrateur de la peur. La présentation subliminale, donc non consciente, d'une image de serpent, d'araignée ou de visage effrayé suffit à l'activer. Mais qu'en est-il de même présentation subliminale (moins de 50 millisecondes) d'un mot? Afin de répondre à cette question, Lionel Naccache a soumis à cette expérience trois patients épileptiques chez lesquels les neurochirurgiens avaient placé des électrodes chargées de recueillir l'activité électrique de l'amygdale, dans le cadre d'un possible traitement chirurgical du foyer épileptique. Verdict : alors que la présentation de mots neutres tels que "colline", "arbre", etc. n'induisait aucune réponse particulière au niveau de l'amygdale, la présentation de mots tels que "viol", "terreur", "sang" activait celle-ci. L'amygdale répondait bien à la valence émotionnelle des mots masqués dont le sens avait été décrypté sans que le sujet n'en ait pris conscience.
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Poser une équivalence simple entre sémantique et langage est donc une erreur. La fonction sémantique est plus large que la fonction langagière. Les études menées sur des centaines de patients cérébro-lésés ont clairement montré que les systèmes neuronaux supportant la reconnaissance de concepts et ceux permettant la de les nommer étaient en partie dissociables, au moins pour les concepts se référant à des entités concrètes.
Comment l'information circule-t-elle entre ces différents réseaux est une question en débat depuis des années, mais une chose est claire : len om n'est qu'un des modes de connaissance d'un objet ; en fournissant "les mots pour le dire", le langage permet de rendre explicites une série de connaissances implicites. Ce qui a bien sûr un intérêt majeur pour ce qui est de la communication entre différents cerveaux. Ce rôle comme support de la communication n'épuise toutefois pas la question de la fonction du langage : les symboles linguistiques, en nous permettant de nommer et de segmenter les connaissances que nous nous forgeons de notre environnement, ainsi que de les manipuler hors des circonstances où elles ont été générées, confèrent une nouvelle dimension au processus d'attribution du sens et nous permettent d'organiser notre vie mentale à partir de catégories analytiques de plus en plus abstraites par rapport à l'expérience.
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