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Citation de enkidu_


Lénine ne se contente pas de dénoncer la guerre en cours : il veut la transformer en « guerre civile » du prolétariat contre la bourgeoisie. Cela implique que « la violence prenne la place du droit » avant d’aboutir à un monde sans guerre. Il refuse donc aussi bien la logique du bellicisme que celle du pacifisme qui réclame le désarmement. A la veille de son départ de Zurich, dans un article contre les pacifistes au titre explicite, « Programme militaire de la révolution prolétarienne », il appelle à la lutte armée :

« Si la guerre actuelle provoque chez les socialistes chrétiens réactionnaires et les petits bourgeois pleurnichards uniquement de l’épouvante et de l’horreur, de la répulsion pour tout emploi des armes, pour le sang et la mort, etc., nous avons le devoir de dire : la société capitaliste a toujours été et demeure en permanence une horreur sans fin. Et maintenant la guerre actuelle, la plus réactionnaire de toutes les guerres, prépare à cette société une fin pleine d’horreurs, nous n’avons aucune raison de sombrer dans le désespoir. »

Pour sortir de l’horreur de la guerre, il faut une guerre horrible. Les ouvrières doivent dire à leurs fils qu’on leur donnera bientôt un fusil et qu’ils devront apprendre à s’en servir contre les bourgeois. Elles-mêmes devront se militariser, comme ce fut le cas lors de la Commune de Paris, de même que les enfants qui y combattirent dès l’âge de treize ans. Certes, quand la bourgeoisie aura été renversée dans le monde entier la guerre deviendra « impossible », mais d’ici là des « guerres de classes » sont nécessaires pour conduire à ce « magnifique avenir ».

Le prolétariat, hommes, femmes et enfants, doit donc se préparer au sacrifice non seulement de ses ennemis, mais aussi de sa propre vie. (pp. 35-36)
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