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Citation de Mekina


Richard aperçoit maintenant un Noir de belle taille qui vient à sa rencontre. Il raidit ses muscles : ce n'est pas à proprement parler qu'il a peur ; mais il se sent coupable étrangement, comme si on le surprenait en train de voler ou de commettre une indiscrétion. Sans chercher à éviter l'inconnu, il marche droit vers lui et le salue d'un ton qu'il parvient à rendre naturel.
L'autre aussitôt s'arrête et lui tend la main :
— Bonjour.
— Je me suis perdu, dit Richard, peut-être allez-vous pouvoir m'aider à retrouver mon chemin.
Un sourire apparaît sur le visage ouvert de l'Africain :
— Je me suis égaré moi-même...et j'allais te demander de m'indiquer la rue des Kouyous.
Tout le saugrenu de la situation apparaît aux deux hommes qui éclatent de rire.
— Moi, explique Richard, je ne sais même pas le nom de la rue où j'habite ! J'aurais voulu regagner le quartier résidentiel. Dans quelle direction est-il ?
— Par ici...Ou plutôt...enfin...je ne suis pas sûr !
Et comme Richard le dévisage, intrigué, il ajoute :
— Je suis un étranger.
— Un étranger ? Mais n'es-tu pas Africain ?
— Je suis un Mbanza, originaire de Fort Crampel, et je suis arrivé il y a quelques heures de Bangui par bateau. Je m'appelle Jean Yanga.
— Et moi, Richard Tesnières. Comme toi, je suis un nouveau venu. Avant hier j'étais encore à Paris.
La similitude de leurs situations les rapproche, et ils sont déjà presque des amis.
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