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Citation de Caro73


Malek Khider, 16 ans, est abattu en pleine rue. L’inspecteur Daquin fait les premières constatations qui semblent impliquer des policiers. Cependant, il n’est pas investi de l’enquête. Celle-ci est bâclée et conclut à un règlement de compte. Mais c’est sans compter la ténacité du père de la victime et du jeune inspecteur en butte à une police gangrénée par la corruption, le racisme et les clans plus ou moins mafieux (Corses, pieds-noirs proches de l’OAS).
Dominique Manotti est à la fois romancière, historienne et militante. Ces trois dimensions sont essentielles dans ce dernier roman. En tant qu’historienne, elle affirme s’attaquer aux « trous noirs de l’Histoire ». Ici, un épisode peu connu : en 1973, soit une dizaine d’années après la guerre d’Algérie, la France fait face à une série d’assassinats de Maghrébins, en majorité des Algériens, notamment à Marseille. En tant que romancière, Dominique Manotti se rattache plutôt au genre du « roman noir » elle nous plonge dans une ville et une époque. C’est la fin des 30 Glorieuses, une période de tensions économiques et sociales marquée par la montée du racisme, notamment dans cette ville où cohabitent une importante communauté algérienne et des rapatriés d’Algérie. Quant à la dimension militante? Comment ne pas établir de parallèle entre le racisme et les violences policières décrits dans le roman et ce qui se passe aujourd’hui avec le meurtre de George Floyd et le mouvement Black lives matter?
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