Oui, c'est devant le temple grec de la Neue Wache que j'ai compris qu'un vrai père doit être absent à ses enfants ; ce n'est qu'ainsi qu'il les fait rêver. Et moi, dans le chaos d'une enfance qui s'était terminée mystérieusement, emprisonné par des murs plus résistants que celui de Berlin qui me cernaient alors, je n'avais eu plus contre les amertumes, le cafard, que ces timbres, comme de minuscules fenêtres ouvertes sur le pays matinal de mon père.