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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Longtemps, j'ai résidé aux côtés d'un grand saint et je m'en suis remis à de nombreux lamas excellents. J'ai consulté avec éclectisme toutes sortes de traités. Grâce à cela, je peux faire la différence entre ce qui est le vrai Dharma et ce qui y ressemble seulement. Ô toi, ma petite abeille dorée, si tu as l'intention au fond de ton cour de pratiquer le Dharma, si tu as développé en toi la tristesse quiconduit au renoncement, il te faut entendre l'enseignement qui permet d'éviter les faux dharma.

> Tout d'abord, lorsque l'on recherche la voie du Dharma, il faut reconnaître la fausse tristesse. Premièrement, la tristesse due à une souffrance dont on se vante. Deuxièmement, celle due à un accident soudain. Troisièmement, celle due à un désespoir ou à une dispute amoureuse. Quatrièmement, celle due à la fatigue ou à l'épuisement. Cinquièmement, celle due à une mauvaise combinaison des différents éléments qui composent le corps. Ces états sont semblables à de la tristesse mais n'en sont pas vraiment.

> Certains actes ressemblent au renoncement. Premièrement, l'envie de porter le vêtement des religieux pour être l'un des leurs. Deuxièmement, l'attirance pour la vie heureuse et tranquille des ermitages. Troisièmement, les prières et les récitations pour obtenir des pouvoirs et des forces magiques. Quatrièmement, l'envie d'effectuer un pèlerinage pour voir du pays et se divertir. Cinquièmement, le désir de pratiquer les huit dharma mondains pour réaliser ses désirs et éviter les peurs. Ces attitudes ressemblent au renoncement mais n'en sont pas vraiment.

> Il y a aussi la vie dans les ermitages, ou ce qui y ressemble. Premièrement, les ermites qui sont stricts à l'extérieur mais indisciplinés à l'intérieur. Deuxièmement, ceux qui n'ont aucune méthode, sont paresseux ou insouciants.Troisièmement, ceux qui profitent de la retraite pour effectuer des travaux artisanaux. Quatrièmement, ceux qui se consacrent à des activités quotidiennes banales.
Cinquièmement, ceux qui gaspillent leur temps à dormir.
Dans tous ces cas, demeurer dans un ermitage n'a pas de sens.

> De même, il faut identifier les fausses aversions pour la ronde des existences. En souffrent premièrement ceux qui suivent les conseils de personnes qui n'arrivent pas à vivre en société. Deuxièmement, ceux qui sombrent dans la distraction ou ont un état mental perturbé. Troisièmement, les stupides qui pratiquent le renoncement pour s'en vanter. Quatrièmement les fous qui n'attachent aucune valeur aux choses. Cinquièmement, les insensés qui fuient les difficultés quotidiennes. Tout cela ressemble à de l'aversion mais n'en est pas.

> De même, dans ce royaume, il y a pèlerinage et apparence de pèlerinage. Il y a apparence de pèlerinage, premièrement, chez ceux qui souhaitent admirer le spectacle merveilleux du paysage. Deuxièmement, chez ceux qui visitent les lieux sacrés sans avoir développé la foi.
Troisièmement, chez ceux qui font une simple excursion sans en connaître les bénéfices et les mérites.
Quatrièmement, chez les imposteurs qui cherchent des moyens de se nourrir ou cherchent querelle.
Cinquièmement, chez ceux qui font le tour des sanctuaires en courant et sans réfléchir. Tout cela s'apparente à un pèlerinage mais n'en est pas un,
Il y a également les prétendus retraitants: ceux qui
récitent et prient sans visualiser la divinité, ceux qui s'absorbent dans les phases de développement et d'achèvement sans certitude, ceux qui cultivent les divinités courroucées dans l'espoir d'obtenir des pouvoirs, ceux qui font le décompte des jours passés à la pratique, ceux qui s'entraînent dans le but de favoriser leurs activités mondaines. Tout cela correspond à de fausses retraites et n'a pas de sens.

> Lorsque l'on aborde les pratiques intermédiaires également, il y a des prises de refuge illusoires. Premièrement, chez ceux qui prennent refuge par une simple accumulation de mots.
Deuxièmement, chez ceux qui, bien que connaissant les qualités spécifiques des bouddhas et bodhisattvas dans lesquels ils prennent refuge, n'y croient pas vraiment.
Troisièmement, chez ceux qui ne connaissent pas les différences qui distinguent les divers protecteurs.
Quatrièmement, chez ceux qui ignorent les qualités des trois joyaux. Cinquièmement, chez ceux qui prennent refuge dans le but que leurs désirs s'accomplissent. Dans tous ces cas, il ne s'agit pas d'une véritable prise de refuge.

> Certains encore ont des pratiques qui ne font que ressembler au développement de l'esprit d'éveil. Premièrement, ceux qui comptent devenir excellents grâce à l'esprit d'éveil.
Deuxièmement, ceux qui souhaitent goûter aux fruits résultant de la maturation du karma positif. Troisièmement, ceux qui éprouvent une compassion orientée ou partielle. Quatrièmement, ceux qui développent un esprit d'éveil en parole mais pas en acte.
Cinquièmement, ceux qui donnent des instructions sans les avoir comprises. Tous ceux-là pratiquent l'esprit d'éveil mais sans que cela ait un sens.

> Certains encore s'adonnent à ce qu'ils pensent être une phase de développement. Premièrement, ceux qui sont fiers de leur visualisation sans percevoir une claire manifestation de la divinité.
Deuxièmement, ceux qui, à l'inverse, perçoivent avec clarté l'apparition de la divinité mais ne ressentent aucune fierté.
Troisièmement, ceux qui ont des doutes ou des espoirs en considérant la divinité comme ordinaire ou mondaine.
Quatrièmement,ceux qui manifestent des apparences courroucées sans avoir développé l'esprit d'éveil. Cinquièmement, ceux qui n'associent pas la purification, la perfection et la transformation des actes négatifs. De telles pratiques sont appelée ''phases de développement'' mais elles sont en réalité causes d'errance dans la ronde des existences.

> Certains encore s'adonnent à ce qui ressemble à une phase de dissolution de la divinité. Premièrement, ceux qui travaillent sur les canaux subtils et les souffles sans avoir réalisé la claire lumière.
Deuxièmement, ceux qui s'exercent au yoga du rêve sans avoir purifié leurs illusions.
Troisièmement, ceux qui pratiquent l'union secrète sans avoir libéré les nœuds des canaux subtils. Quatrièmement, ceux qui pratiquent le Mahamudra et la Grande Perfection en ignorant les modes de libération. Cinquièmement, ceux qui s'entraînent à la méditation transcendante tout en étant encore attachés aux apparences. Toutes ces pratiques sont appelées phases de dissolution mais n'ont en réalité pas de sens.

> Enfin, lorsque certains offrent le fruit de leur pratique, ils ont une attitude qui ressemble à de l'altruisme mais n'en est pas vraiment. Premièrement, ceux qui délivrent des prophéties en ayant l'espoir d'avoir des visions.
Deuxièmement, ceux qui montrent des signes de réalisation provenant de leur possession par les esprits. Troisièmement, ceux qui donnent des enseignements sur les huit dharma mondains.
Quatrièmement, ceux qui s'entourent d'une suite de disciples ignorant le Dharma.
Cinquièmement,ceux qui donnent des instructions sans en avoir l'expérience.
On croit oeuvrer ainsi pour les autres, mais en réalité cela n'a pas de sens.

> Les cinquante-cinq méprises ci-dessus ne constituent en aucun cas un miroir pour regarder les fautes et les vices d'autrui. C'est un mémorandum qui est destiné à moi-même. Mais, toi aussi, garde-le à l'esprit sans cesse!Lorsque l'on pense pratiquer le Dharma, il faut examiner si l'on fait de telles erreurs et les corriger méticuleusement, avec précision et persévérance. Même si ces mots ne sont pas agréables à entendre, il faut s'absorber dans leur sens le plus profondément possible, car ils sont nourrissants et savoureux. Ils sont le courant continu de la lignée des incomparables lamas. Si tu as vraiment l'intention de pratiquer le Dharma au fond de ton coeur, ne sois pas prétentieux ou vantard. Cela ne requiert aucun arrangement ou condition spéciale. Il ne convient pas de se fixer un calendrier ou des échéances. Il n'est pas nécessaire de demander aux autres de suivre la voie du Dharma. Le saint Dharma est comme un corps et ses membres: quand tu as besoin de lui, il se trouve devant toi. À chaque instant, il faut faire preuve de résistance et d'une grande volonté. À chaque instant, il faut être conscient. À chaque instant, il faut se corriger. Chaque jour et chaque nuit, il faut compter les pratiques de dédicace. Chaque matin, il faut réaffirmer ses voeux. À chaque méditation, il faut examiner son esprit. À chaque occasion, il faut demeurer inébranlable dans ces attitudes. De tout cela, il faut se souvenir constamment.

> Si la pratique n'est pas effectuée avec précision, le pratiquant, malgré ses vastes intentions, ne fera qu'acquérir la forme extérieure du Dharma, et non un véritable résultat. Tel premièrement celui qui s'établit dans les montagnes par paresse. Ou, deuxièmement, celui qui réside dans un monastère pour se distraire. Ou, troisièmement, celui qui cherche un ermitage pour passer agréablement le temps. Il n'y a rien de pire dans le monde. As-tu compris mon message, ô abeille dorée, prince divin?

> Ne te réjouis pas du plaisir, mais préfère la souffrance ! En effet, lorsque l'on est heureux, les cinq poisons s'enflamment. En revanche, lorsque l'on souffre, le karma négatif accumulé dans le passé se consume. C'est de la compassion du lama que vient la souffrance.

> N'apprécie pas les louanges et les flatteries, mais préfère que l'on te méprise ! En effet, lorsque l'on nous loue, on se gonfle d'orgueil. Mais si l'on est méprisé, au contraire, cela contribue assurément à évacuer ses fautes. Le mauvais œil est comme un présent des dieux.

> Délaisse les rangs élevés et préfère les rangs inférieurs! Lorsque l'on occupe un poste élevé, l'orgueil et la jalousie se développent, tandis qu'à un poste humble on peut être serein et accumuler les vertus. En réalité, les positions inférieures sont comme le siège d'un empereur.

> Délaisse la richesse et apprécie la pauvreté ! En effet, lorsque l'on est riche, il faut endurer
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Quelle misère, quel malheur ! C'est terrible, c'est terrible, c'est terrible ! Voici la réalité de la souffrance dans le samsära, regarde cette souffrance ! De la cité de l'impermanence et de l'illusion, regarde les ruines après sa destruction ! Cette demeure impermanente et illusoire,regarde la façon dont elle s'est effondrée !
Les objets des sens, ces traîtres qui nous trompent, regarde comme ils se sont transformés ! De ce qui fut pour un temps une fleur harmonieuse il ne reste maintenant que cent pétales flétris. Ces choses qui furent pour un temps des feuilles sont maintenant déchiquetées. Ce matin encore, ce lieu était paradisiaque, maintenant il est devenu un cimetière.Tantôt encore mon amie me tenait compagnie, maintenant son esprit s'est séparé de son corps. Auparavant, les insectes aux larges ailes étaient sereins, maintenant ils n'ont plus d'espoir. Ce qui un peu plus tôt était objet des sens et nous réjouissait s'est transformé en cause de souffrance.La belle abeille, aux six jambes délicates ce matin encore, n'est plus qu'un cadavre. Quelle tristesse en pensant à ces événements !
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