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Critiques de Earl Lovelace (5)
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C'est juste un film

Sur le fond: on dirait un ensemble d'anecdotes de vie de villages sans profondeur ni analyse. En la forme: le style, plus ou moins télégraphique, est une sorte de mélange entre parler de rue et inspiration Audiardienne. Bref, je me suis ennuyé à lire cet ouvrage. (simple opinion)
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C'est juste un film

C'est juste un film est un voyage en terre inconnue (à moins que vous en sachiez plus que moi sur l'île de la Trinité, île des Caraïbes face au Venezuela, ancienne colonie britannique peuplée de communautés africaines, indiennes et amérindiennes...), sur des airs calypso, dans les traditions du carnaval, les croyances diverses, les défis politiques de l'Indépendance d'une nation à créer, et la cuisine de ce coin du monde. Un voyage qui se dessine personnage après personnage, dans une recherche d'identité, des histoires de place à trouver.

C'est riche de découvertes (avec des notes de bas de page explicatives), c'est envoûtant, ça n'occulte pas la violence des réalités mais c'est tendre aussi, c'est avec des touches d'humour ironique, c'est... difficile à définir !

C'est un voyage qui donne envie d'aller voir plus loin du côté de ces îles caraïbes.

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C'est juste un film

Alors que le mouvement du Black Power s’éteint peu à peu, ce calypsonien King Kala, « artisan de la confusion, greffier de ragots, démolisseur de réputations, révélateur de secrets », nous emmène à la rencontre des délinquants, des croyants, des politiciens, des joueurs de cricket, des rêveurs, des révolutionnaires qui composent son petit monde, à la rencontre de son pays, Trinité-et-Tobago.



Lire un livre trinidadien, voilà qui est une première pour moi ! Du coup, j’écris cette chronique au son des steeldrums de l’île, une première également.



Avant tout, si ce roman est aussi captivant, c’est pour son écriture poétique, enragée parfois, qui raconte les conflits entre les peuples, les tâtonnements politiques et les violences aussi bien que la communion pendant carnaval et l’engouement national pour le cricket ou les steelpans. Il coule tout seul, les chapitres s’enchaînent avec fluidité, convoquant les personnages les uns après les autres pour les raconter et les mettre à nu, faisant tomber leurs masques.



Car ce que je retiendrais surtout de cette lecture, c’est la rencontre avec ces personnages atypiques, hauts en couleur, drôles et touchants à la fois. Sonnyboy, Tante Magenta, Dorlene, Franklin, Aguillera et tous les autres. L’enthousiasme persistant de Sonnyboy en dépit des échecs, des coups montés, des coups ratés. La décision inébranlable d’Aguillera de ne jamais arrêter personne. La naïveté de Dorlene. Leurs superstitions et leurs croyances qui cohabitent avec les autres religions. Tous rêvent d’un monde meilleur, d’une vie meilleure, mais ils se confrontent souvent à la réalité qui n’est pas toujours tendre avec eux.



Ce roman dessine donc mille et un portraits. Celui des Trinidadiens avant tout, certes, mais ces tranches de vie tracent aussi le portrait d’une île, celle de Trinité, et d’une époque, ces années 1970, ces années Black Power et celles qui ont suivies. A tous, il raconte leurs espoirs et leurs rêves, leurs échecs et leurs désillusions, leurs amours et leurs amitiés.

C’est très immersif et Earl Lovelace nous embarque véritablement à la découverte de ce peuple (de ce mélange de peuples plutôt), de cette société, de son histoire et de ses luttes. Il y a beaucoup de tendresse et d’émotions dans ce roman et on ressent particulièrement l’amour de l’auteur pour sa terre et celles et ceux qui l’habitent. Et, après cette lecture, honte à vous si vous n’êtes pas incollable sur les steelpans, sur le carnaval ou sur le calypso !



Merci Babelio donc, pour cette surprise et cette découverte inattendues, pour ce voyage vers les Caraïbes, pour cette rencontre avec cette langue, avec ces gens et avec l’âme vibrante de Trinité. Quant au seul autre roman traduit d’Earl Lovelace, La danse du dragon, il file directement dans ma wish-list.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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C'est juste un film

Trinité-et-Tobago en incroyable carnaval poétique et socio-politique.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/03/14/note-de-lecture-cest-juste-un-film-earl-lovelace/
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C'est juste un film

Nous sommes en 1970, à Trinité-et-Tobago. King Kala, le héros de ce roman, s'appelle lui-même: l'artisan de la confusion, greffier de ragots, démolisseur de réputations, révélateur de secrets. C'est donc bel et bien un personnage haut en couleurs qui va nous raconter son histoire et celle des ses amis. Avec sa verve et ses humeurs, il nous donnera sans fioritures ses rêves, ses luttes, ses victoires et ses échecs. Ses amis qui ont une certaine joie de vivre et une propension aux exagérations émailleront son récit sous les souvenirs du Black Power qui vint frapper à leurs portes et pas que sur leurs portes. Vous allez être libres de gré ou de force.

C’est donc toute la société Caribéenne que nous donne à voir l'auteur dans ses travers et ses réussites.

« C’est juste un film » est touchant de vérité et de valeurs que nous habitants de l'ancien continent avons encore mais auxquelles nous ne croyons plus forcément. Il y a une douceur de vivre et une volonté d'avancer, souvent freinée sous la torpeur du soleil... mais on a envie d'y aller... grâce à l'auteur.

Je ne connaissais pas Earl Lovelace, mais je pense que c'est un auteur à suivre pour ses mots, ses textes. J'ai passé un excellent moments aux cotés de ses héros qui semblent bien réels et ancrés dans la vie de tous les jours.

Un bon roman à lire en toute tranquillité avec une Margherita, une verre de lait de coco et avec les pieds dans le sable.
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