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Citation de Partemps


L'éventail de dentelle noire que ma mère m'a donné

C'était le premier cadeau qu'il lui ait jamais fait, en l'
achetant pour cinq cinq francs dans les Galeries
de Paris d'avant-guerre. C'était étouffant.
Une sécheresse sans étoiles a rendu les nuits orageuses.

Ils sont restés en ville pendant l'été.
Le rencontré dans les cafés. Elle était toujours en avance.
Il était en retard. Ce soir-là, il était plus tard.
Ils ont enveloppé le ventilateur. Il a regardé sa montre.

Elle regarda le boulevard des Capucines.
Elle a commandé plus de café. Elle se leva.
Les rues se vidaient. La chaleur tuait.
Elle pensait que la distance sentait la pluie et la foudre.

Ce sont des roses sauvages, appliquées sur de la soie à la main,
cueillies dans l'obscurité, cousues hardiment, rapidement.
Le reste est en écaille de tortue et a la patience claire et réticente
de son élément. C'est
un lingot sous-marin usé et il garde,
même maintenant, une inférence de sa violation.
Le lacet est couvert comme si le temps
pour lequel il s'est ouvert et le décalage y était entré.

Le passé est une terrasse de café vide.
Un crépuscule sans air avant le tonnerre. Un homme qui court.
Et pas moyen de savoir ce qui s'est passé alors -
pas du tout - à moins, bien sûr, d'improviser:

le merle en ce premier matin étouffant,
en été, trouvant des bourgeons, des vers, des fruits,
sent la chaleur. Soudain, elle étend son aile -
toute l'étendue, pleine et coquette de celle-ci.
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