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Critiques de Eddie Little (2)
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Encore un jour au paradis

J’aimerai vous parler d’un livre qui est peut-être un de mes livres préférés. Je suis en ce moment en train de le relire pour la quatrième ou cinquième fois.

Il s’agit d’encore un jour au paradis d’Eddie Little. Ancien criminel, toxicomane, Eddie Little a trouvé dans l’écriture une forme d’exorcisme et d’exutoire pour une vie saturée par les excès. Il aura publié ‘’encore un jour au paradis’’ et ‘’du plomb dans les ailes’’ ce qui restera comme des romans totalement désespérés, magnifiques, sans concession ni aucun apitoiement. Rattrapé par ses démons, il est mort en Mai 2003 dans une chambre de motel à Los Angeles.

Encore un jour au paradis, c'est l'histoire d'un ado de 14 ans qui vit dans les bas-fonds de la société, la drogue et les cambriolages comme seul but, survivre.

Il rate un cambriolage et se fait lyncher par le vigile. Il arrive néanmoins dans un sursaut a tuer le vigile avec son tournevis et se trainer a moitié évanoui dans sa piaule jonchée de seringues. Il est pris en charge par un ancien combattant Marine vétéran du Vietnam qui le sauve, le soigne et le cache de la police qui le recherche pour vol à main armé et meurtre.

Ce sauveur Mel va s'avérer être un professionnel du cambriolage et va lui apprendre le métier et toutes les astuces du cambriolage.

Un livre ou on ressent soi-même le trip ténébreux de la drogue. Un amour intense entre Bobbie (le héros du roman) pour sa copine portoricaine, on vit littéralement dans le milieu du crime, on ressent leurs sentiments forts, leurs états d’Ames, leur peur, la violence de la réalité de la vie, des liens d'amitié fort. C’est surtout un vécu puisque ce livre est inspiré des expériences que l’auteur a pu avoir de ce milieu. C'est presque l'autobiographie de l'auteur

C'est violent et doux à la fois.

Un livre prenant où on plonge dans un monde parallèle sans morale et sans état de conscience.
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Du plomb dans les ailes

La courte carrière d'Eddie Little, interrompue par une mort prématurée, ne lui aura permis de publier que deux romans, qui ont en commun certains des protagonistes. Ceci dit, je n’ai lu, chronologiquement parlant, que le deuxième, et le fait de n’avoir pas lu le premier ne m’a pas du tout gênée.



« Du plomb dans les ailes » commence dans un centre de détention pour mineurs où est incarcéré Bobby Prine, jeune délinquant accro à l’héroïne. Il n’a qu’une obsession : s’évader. Il vient d’ailleurs d’échouer dans une de ses tentatives, et le paye d’un séjour au mitard. La violence est le lot quotidien : entre communautés noires, blanches et porto-ricaines, les relations sont extrêmement tendues, et malgré la jeunesse de cette population carcérale, le risque de mort est omniprésent.



La façon dont est bâti ce récit m’a donnée une impression de structure « cinématographique » : on passe d’une séquence et d’un lieu à l’autre sans transition, mais dans une chronologie bien respectée. A mon sens, cela contribue à amplifier l’atmosphère noire et crue qui se dégage du roman. Eddie Little nous plonge dans un monde parallèle et composé de ramifications souterraines. Ce monde est celui des exclus, des hors la loi, qui dicte ses propres règles, et au sein duquel prolifèrent à outrance certains des maux de la société : drogue, xénophobie, meurtre, torture, et surtout, cette course permanente après l’argent facile, qui procure signes extérieurs de richesse et héroïne à volonté.



Ceux qui en font partie y sont destinés dès la naissance, parce qu’issus de quartiers misérables (notamment « Southie », plus vaste ghetto irlandais des États-Unis situé à Boston), ayant des parents au mieux indifférents et au pire violents, eux-mêmes en proie à des existences qui les dépassent. Pour survivre, se protéger, une seule solution : se laisser envahir par la terreur que nous inspire la violence de l’autre, pour devenir encore plus violent que lui. Il n’existe ni secours divin, ni possibilité de rédemption.



Le narrateur est un « pur produit » de ce monde, sa peur le rendant souvent impitoyable… et paradoxalement, il nous surprend parfois par sa tendresse, ainsi que par le regard critique et très dur qu’il porte sur lui-même et sur son environnement. Il est bien conscient qu’il ne pourra jamais s’arracher à l’emprise de la drogue, et qu’il est condamné pour cette raison à rester un délinquant. Amer, il estime que « la société (est) destinée à avoir des problèmes tant qu’il y a des bébés mis au monde par des gens dont ce n’est pas le rôle d’avoir des bébés ». Quand on sait que l’auteur s’est largement inspiré de sa propre expérience pour écrire ce roman, et que l’exutoire que pouvait lui procurer l’écriture n’a pas réussi à le maintenir parmi nous, cela fait froid dans le dos…
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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