Il dort maintenant, Pierre-François, du paisible sommeil dont on ne s'éveille plus. Il dort dans le petit cimetière, à l’abri des cyprès verts et noirs que le vent berce éternellement , et dont la lente et souple ondulation a la douceur d'une prière. Il dort à côté de Germaine, son épouse, qui l'attendait là... Les deux pierres blanches, toutes pareilles, se touchent presque.
Il dort... Son existence simple, faite de travail, d'affection, de bonté, de tant de fatigues et d'un peu de joie, s'est terminée si tôt ! Lui qui bravait la souffrance et le mal, lui qui riait, un rien l'a terrassé... Ceux qu'il avait mission d'élever, de protéger, de chérir n'auront plus de lui, désormais, qu'un souvenir et qu'une image.