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Citation de Danieljean


Quand le chercheur entendra pour la première fois ce son mystique au cours de sa méditation, il se peut que celui-ci soit très faible - suivant son ardeur et son niveau d'être. Et, même s'il l'a entendu et reconnu, ce son pourra quelques fois s'évanouir, puis se remanifester. Il jouera, pour ainsi dire, avec lui, mettant sans cesse sa persévérance à l'épreuve. Il se peut même qu'il disparaisse complètement et que l'aspirant ne le perçoive plus du tout pendant quelque temps. Il ne doit pas se décourager pour autant, mais le chercher encore et encore avec persistance, jusqu'à ce qu'il parvienne à l'entendre à nouveau.
L'importance de ce Nada (ce son sacré) ne peut être assez souligée. Il peut être comparé à un poteau indicateur divin qui montre avec compassion le chemin au chercheur qui lutte dans sa quête capitale.
En général, les pensées et les sentiments de l'être humain changent constamment. Toujours balloté par les vagues du flux incessant de son mental, il ne connais pas de continuité intérieure d'être. Sans but véritable, il est pareil à une feuille morte chassée passivement çà et là par les vents toujours changeants de ses humeurs, de ses pensées et de ses désirs. Et ses humeurs, ses pensées et ses désirs se trouvent sans cesse influencés par les conditions extérieures ainsi que par toutes sortes de forces invisibles qui agissent en lui.
Lorsque le chercheur aura reconnu ce Nada et qu'il se sera suffisamment familiarisé avec lui, il s'apercevra que, contrairement aux conditions intérieures et extérieures toujours changeantes auxquelles il était habitué jusqu'alors, ce son mystique possède une étrange continuité qui n'est pas de ce monde. En plus de la description qui en a été faite au chapitre précédent, on peut encore dire qu'il peut être comparé au doux murmure du vent et au bruissement continu des vagues de l'océan, auxquels s'ajoute un son strident et suraigu composé de toutes les harmoniques de l'univers. Dans les plus hautes sphères, ce Nada sacré possède une sorte d'étrange timbre argentin quelque peu analogue au tintement continuel de minuscules morceaux de verre, auxquels se superposent d'autres sons toujours plus subtils, jusqu'à ce que, finalement, ces sons plus ténus semblent disparaître dans l'infini.
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