(C'etait Lutvic qui, dans un commentaire, m'avait envoye un souhait, un vieux dicton des Balkans. J'ai trouve sa version judeo-espagnole dans ce livre. Je m'empresse donc de le lui rendre.)
Bérénice était venue de Buenos Aires avec ses parents pour rendre visite au Nono. C’est ainsi que nous appelions le mari d’une des sœurs de ma grand-mère, Nono, un vieux à la chevelure blanche et aux gestes lents et tendres. Je me souviens de quatre choses le concernant. Un : c’était un inconditionnel des westerns. Deux : bivas, kreskas, engrandeskas, komo un peshiko en aguas freskas – vis, grandis et forcis comme un poisson en eau claire –, amén, disait-il en ladino, sa langue maternelle (il était né à Salonique, en Grèce), dès que quelqu’un éternuait.