AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Partemps


quelque part je n'ai jamais voyagé

quelque part où je n'ai jamais voyagé, volontiers au-delà de
toute expérience, tes yeux ont leur silence:
dans ton geste le plus frêle il y a des choses qui m'enferment,
ou que je ne peux pas toucher parce qu'elles sont trop proches

ton moindre regard me déverrouillera facilement
si je me suis fermé comme des doigts,
tu m'ouvres toujours pétale par pétale moi-même alors que le printemps ouvre
(touchant habilement, mystérieusement) sa première rose

ou si tu souhaites me fermer, moi et
ma vie va très bien se fermer, soudain,
comme quand le cœur de cette fleur s'imagine
la neige descend soigneusement partout;

rien de ce que nous devons percevoir dans ce monde n'égale
la puissance de votre intense fragilité: dont la texture
me contraint par la couleur de ses pays,
rendant la mort et pour toujours à chaque respiration

(je ne sais pas ce que c'est de toi qui se ferme
et s'ouvre; seul quelque chose en moi comprend
la voix de tes yeux est plus profonde que toutes les roses)
personne, pas même la pluie, n'a d'aussi petites mains
Commenter  J’apprécie          00









{* *}