Maman préférait les chansons plus gaies et graveleuses – avec paroles coquines truffées de blagues crues sur les saucisses, les beignets à la confiture, et les Cadillac roses. Les ballades sombres comme celle-ci plaisaient plus à papa. Pour lui, le summum du bonheur, c’était de se serrer contre maman dans le canapé et de fredonner tout en écoutant une ode aux affres de l’amour. Il hochait la tête en rythme, comme pour soutenir un chanteur abattu, assis avec eux, croassant son malheur.