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Citation de Henri-l-oiseleur


Après une ultime tentative de défense de l'arrière-pays perse à la bataille de Nihawand (Nehâvend) en 642 ... la résistance - et avec elle l'empire des Sassanides - déclina jusqu'à la fin de l'empire, dès 651.

Les conquérants arabes musulmans qualifièrent eux-même cette victoire de "divine", Nasr Allah, non sans humilité. On peut rétrospectivement y reconnaître un succès plus grand encore : une victoire politique sur deux empires qui permit de gagner non seulement de vastes territoires, mais aussi l'approbation de nombre de leurs habitants.

Les impétueuses avances des Arabes auraient pu n'être que de simples raids éphémères, dont les effets eussent été annulés par la résistance des populations locales, si les envahisseurs ne leur avaient offert deux avantages tout à fait considérables et immédiats dès leur arrivée.

Le premier fut une réduction drastique des impôts, si onéreux qu'ils avaient fini par ruiner les habitants. Le deuxième constitua un vrai paradoxe : en imposant des règles discriminatoires à tous les non-musulmans, les Arabes musulmans mirent fin aux persécutions religieuses arbitraires qui avaient récemment opprimé une majorité des habitants (chrétiens monophysites) de Syrie et d'Egypte.

p. 215

Note : l'impôt de "protection" des infidèles coûte moins cher aux infidèles, dans un état arabe embryonnaire, que toute la structure byzantine ou persane, qui cherche la conversion des hérétiques.
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