Tous les maux des crises remontent à des erreurs commises, durant les années prospères, sur les besoins à satisfaire ; les excès peuvent être extrêmement graves chez les peuples qui poussent l'esprit de concurrence jusqu'au délire; c'est pour cette raison que Marx rend la propriété individuelle responsable des crises. Il n'est pas possible de concevoir comment les erreurs qui les engendrent pourront disparaître, tant que l'âme humaine sera sensible aux excitations du hasard ; le hasard ne pourra jamais disparaître de la consommation, ne fût-ce qu'en raison des accidents climatériques. La propriété privée n'est pas uniquement responsable des désastres décrits par Marx et on ne saurait donc la comparer à la directe féodale.
Les philosophes n'ont pu jusqu'ici se mettre d'accord sur le sens exact à attribuer aux thèses réunies habituellement sous la rubrique du matérialisme historique, sur la meilleure manière de les utiliser dans les recherches d'érudition, sur la valeur scientifique des inductions auxquelles ont été conduits les auteurs qui les ont adoptées. Les embarras de la critique auraient été bien moindres si elle s'était reportée aux circonstances en raison desquelles ces formules, si célèbres et cependant si mal comprises d'ordinaire, ont été construites.