C’est l’autre mai qui te chiffonne, et celui-là, nous ne te laisserons pas l’effacer de nos mémoires. Le Mai humaniste, libertaire et internationaliste. Le mai qui, loin de s’égarer dans l’idéalisation du social, de la classe ou du peuple, tentait de penser l’autonomie et les médiations du politique. Le Mai qui nous a appris à ne pas soumettre la partie au tout, l’individu au pouvoir, l’homme à l’idée. Le Mai qui nous a enseigné la contradiction et le conflit, la libre dissonance et le droit de tendance, une exigence radicale de démocratie.