Après tout, rien de ce qui nous entoure aujourd’hui ne dément notre « première fois ». Nous critiquions le pouvoir personnel d’institutions monarchiques, nous défrichions les territoires de l’écologie, nous épousions la cause des femmes, nous revendiquions l’hospitalité pour l’étranger, nous rêvions d’Etats-Unis socialistes d’Europe, nous défendions le droit élémentaire au travail et au logement, nous discutions de l’autogestion dans l’entreprise, nous faisions de l’antifascisme une valeur cardinale, nous exaltions la vertu en politique, nous imaginions une France ouverte au monde… Tout cela, qu’on le reprenne à la lettre, qu’on l’amende ou qu’on l’approfondisse, n’est-il pas au cœur de notre présent ?