Les peuples les plus anciens de l’histoire dont on retrouve la trace ont vécu tout autour de la Méditerranée orientale. Nous connaissons leurs civilisations grâce à des inscriptions gravées sur des tablettes d’argile et grâce aux vestiges de leurs cités, parfois encore enfouies dans le sable.
Leur origine est difficile à préciser ; les recherches relativement récentes (cent cinquante ans) ont été partiellement interrompues par les guerres qui affectent cette région du globe.
L’une des supériorités de l’homme sur l’animal le plus fort soit-il est la maîtrise du feu. Les témoignages archéologiques prouvent qu’il y a plus de 600 000 ans, l’homme utilisait le feu.
À l’origine, le feu a dû se produire et se propager de façon naturelle à l’occasion d’orages ou d’éruptions volcaniques. Le problème étant alors de le conserver pour l’utiliser au moment voulu. Différents types de foyers construits et protégés de pierres et de galets attestent de ce souci. Mais quand et comment l’homme a-t-il su « faire du feu » ? Là encore, l’observation de peuples actuels comme les aborigènes d’Australie nous y aide. Il semble que le moyen le plus sûr soit l’échauffement par frottement de baguettes de bois jusqu'à incandescence. Des brindilles d’herbes séchées sont alors enflammées.
Le mot « civilisation » date du XVIIIe siècle : il désigne alors l’état des êtres humains sortis de la barbarie des sauvages et des primitifs ; il tire ses origines du latin civis, habitant des villes ; il sous-entend, pour les penseurs et les philosophes du XVIIIe siècle, que la civilisation occidentale est l’exemple et le modèle unique de référence. Aux XIXe et XXe siècles, les progrès des transports, de la connaissance géographique du monde, de l’investigation historique et de l’ethnologie permettent de constater, dans le temps et dans l’espace, l’existence de nombreux peuples, foyers de civilisations différentes.
La Préhistoire est la très ancienne et très longue période d’évolution des hommes et de leur vie. L’écriture n’existe pas. L’outillage utilisé est formé de pierres éclatées, puis taillées, enfin polies. Ce sont les progrès des outils façonnés par l’homme, et leur localisation géographique, qui ont permis de dater les grandes périodes de la Préhistoire et de les subdiviser.