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Citation de Deslivresetlesmots


Hélas, ce n’est que trop vrai ! La science de l’homme n’a pas encore trouvé le moyen d’épargner la chair savoureuse des bêtes, et ses mains sont souillées de la généreuse liqueur de la vie. Mais le temps est un grand maître ; le sein de la terre est toujours fécond, et notre intelligence persévérante quand même. Les jours sont proches où notre constitution sera tellement modifiée que les végétaux pourront former la base de notre nourriture. Notre espèce se rapetisse par le corps et grandit par l’esprit à mesure que la culture élève, embellit, fortifie les plantes et verse dans leurs canaux des sucs plus animalisés. Notre régime est plus végétal que celui des générations qui nous ont précédés, et déjà se discute sérieusement partout l’opportunité de la tempérance parmi les hommes et de la compassion envers les animaux. Toute conception vient à son heure ; celle-ci nous occupe, elle remue l’Angleterre : elle accuse une tendance irrésistible du siècle.
Ernest Cœurderoy, « La corrida de torros en Madrid » dans Jours d’exil tome II, 1853, p. 49-50
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