Afin de m'affirmer contre ceux de ma famille qui ne pensaient qu'à l'argent, je m'étais fait une vertu facile, celle de le mépriser. Je le tenais pour quelque chose d'ennuyeux, de monotone, dont on ne pouvait extraire le moindre élément intellectuel, pour une chose qui desséchait peu à peu les gens qui s'en occupaient et les rendait stériles. A cette époque, je vis soudain l'argent sous son autre face, une face inquiétante, comme un démon armé d'un fouet gigantesque s'abattant sur tout le monde, atteignant les êtres dans leurs caches les plus secrètes.