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Citation de cirro


N’avez-vous pas compris, ma cruelle et terrible Dame, que depuis des mois nous avons quittés toutes les deux les rivages de la prose pour voguer sur la poésie ? Pourquoi cela vous fait-il si peur de rompre les amarres, vous qui êtes une artiste dans l’âme, une femme à la pensée libre ? Faites-vous donc si peu confiance à celle que vous avez désignée comme votre ancre ? (encre pour l’heure !) De quelques nœuds restez-vous entravée?

Bien que me sentant plus légèrement avancée que vous sur ce point, je ne vous jure pas que je sais où nous accosterons, ayant moi-même passablement perdu la boussole depuis ce 11 juillet. Mais ne trouvez-vous pas que la traversée que nous vivons est bouleversante ?

Depuis vous, je brûle d’une sorte de fièvre qui me donne un regain de vitalité, une légère ébriété m’enivre dont je ne souhaite aucunement sortir. J’aimerais tant que vous soyez atteinte du même mal que moi ! Mais c’est trop demander que la réciprocité et je me contente d’en rêver en attendant votre réponse…

Ma Dame, ma silencieuse, ma muette, tout ce fatras que je déverse à vos genoux a-t-il un tant soit peu de sens pour vous ? J’en serais si heureuse…
Je vous entoure de ma lointaine et chaude affection, le sentez -vous ? L’acceptez-vous ?

Votre Emilie.
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