Elisabeth Brisson

Maria Magdalena, mère de Beethoven, semble avoir été mélomane, sensible à la belle musique : très jeune veuve (à 19 ans), elle était la fille d’un domestique très haut placé dans la hiérarchie au service de l’archevêque de Trèves.

L'enfance et l'adolescence à Bonn

Autre certitude, Ludwig van Beethoven est né dans une famille de musiciens : au moment de sa naissance, son grand-père, qui se prénommait également Ludwig, installé à Bonn en 1733, était depuis 1761 maître de chapelle du prince électeur de Cologne qui résidait à Bonn. Un portrait en buste peint à l’huile par le peintre de la cour de Cologne Amelius Radoux montre ce grand-père richement vêtu à l’orientale, une partition sur un genou, ce qui donne une idée de sa position sociale : Beethoven ne se sépara jamais de ce tableau qu’il demande à son ami Wegeler, en 1801, de lui faire envoyer à Vienne ; il l’emporta lors de chacun de ses déménagements.

L'enfance et l'adolescence à Bonn

Le premier document attestant la naissance de Beethoven est le registre des baptêmes de l’église Sankt Remigius de Bonn : il y est inscrit à la date du dimanche 17 décembre 1770, avec les prénoms de Ludwig, né de « Johann van Beethoven et de Helena Keverich, sa femme ». (...)

Ce qui est certain c’est que Beethoven, au moment de sa naissance, était le second fils de ses parents Johann van Beethoven et Maria Magdalena, née Keverich : son frère aîné, prénommé également Ludwig, avec Maria comme second prénom, étant né et mort un an auparavant (baptisé le 2 avril 1769, il ne vécut que 6 jours). Ses parents eurent en tout sept enfants, parmi lesquels deux autres garçons seulement survécurent : Kaspar Anton Karl baptisé le 8 avril 1774 (mort en 1815) et Nikolaus Johann baptisé le 2 octobre 1776 (mort en 1848).

L'enfance et l'adolescence à Bonn

Le 26 mars 1827, vers 5 h de l’après-midi, Beethoven, alité depuis près de quatre mois, moribond depuis plusieurs jours, rend son dernier soupir alors qu’un violent orage de printemps éclate, ce que confirment tous les récits, les nouvelles publiées dans la presse comme les lettres envoyées à des amis. Cette coïncidence est immédiatement interprétée comme la marque de la grandeur singulière de Beethoven : il appartient donc bien à la catégorie des héros immortalisés par Plutarque, cet auteur des Vies parallèles des grands hommes de l’Antiquité.

Les enjeux d'une biographie

Faust est un homme du livre, emblématique en cela des premiers temps de diffusion de l’imprimerie ; et c’est un astrologue qui s’adonne également à la magie, ce qui en fait une figure représentative de cette quête de nouvelles connaissances qui caractérise le XVIe siècle ; quant à sa mort, selon tous les témoignages non vérifiables, elle a été épouvantable : Faust aurait été sauvagement assassiné par le diable. Cette fin symbolise la violence des condamnations prononcées par le tribunal de l’Inquisition contre toute personne soupçonnée d’hérésie ou de sorcellerie, comme par l’intégrisme implacable de Calvin à Genève qui n’eut de cesse d’éliminer tout opposant à sa doctrine.