Trop longtemps je me suis positionnée comme une victime ou un être inférieur ne méritant aucune attention. Fascinée par le pouvoir et ceux qui en exerçaient un, j'ai subi les événements ou les décisions des autres sans protester. Sans résister. Du moins concrètement. J'ai omis de me faire respecter et, par conséquent, de me respecter. Au détriment de ma propre dignité. J'ai entretenu une situation, un état de fait. Incapable de me rebeller, anesthésiée par la douleur qui me maintenait dans une condition proche de l'autisme, j'allais devoir encore attendre et subir maintes humiliations avant de réagir, d'exploser, d'arrêter de reproduire toujours un schéma identique et de bannir ma léthargie.