Je voudrais te parler des semaines qui ont suivi la mort de mon mari. Elles ont été sans l’ombre d’un doute les pires de ma vie et il n’y a pas de mots assez forts pour les décrire. Le langage est incapable de transcrire les tremblements qui te secouent à la suite d’une perte aussi terrible. La mort est omniprésente, dans chaque pensée et à chaque instant où tu voudrais être avec la personne défunte. Mais ce n’est qu’un des piliers du deuil. Globalement, tu perds plus qu’une personne : tu perds une vie. Pendant les premiers mois, c’étaient tous ces instants que nous n’avions pas vécus et que nous ne vivrions jamais qui m’ont fait le plus souffrir.