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Citation de viedefun


Merton avait déjà fait deux fois le tour du parc. Il avait rencontré nombre de connaissances, mais pas celle qu’il cherchait. Il allait entreprendre un troisième circuit quand il aperçut enfin Mlle Sterne en compagnie de lady Charlotte et de sa cousine Louisa. Elle était absolument délicieuse dans une mousseline jaune pâle. Le spencer parfaitement coupé qu’elle portait laissait entrevoir le renflement de ses seins, vision enchanteresse. Une ombrelle protégeait son teint de porcelaine. Elle sourit quand il la héla. Puis Louisa dit quelque chose, et Mlle Sterne hocha la tête tandis que son beau sourire s’évanouissait. Qu’il soit damné s’il allait laisser sa cousine l’intimider ! — Bonjour, mademoiselle Sterne. Elle exécuta une révérence si gracieuse qu’il crut que son cœur allait s’arrêter. — Bonjour, monsieur. Quand elle releva les yeux vers lui, ils étaient de la couleur des feuilles nouvelles au printemps. Il s’inclina et baisa doucement ses doigts gantés. — Quel heureux hasard de vous revoir. Une légère rougeur lui monta aux joues. Elle inclina la tête. Quelle dignité dans ses manières ! Oui, elle devait être au moins fille de vicomte. — J’en suis ravie aussi, monsieur, répondit-elle. Elle avait une voix grave, plaisante. Qu’il aurait pu écouter pendant des heures, au petit déjeuner et au dîner… et la nuit, oui, surtout la nuit. Il déglutit. Dans un lit, avec ses boucles noires cascadant autour d’elle et ses lèvres si pleines, si roses… Plus que tout, il voulait les goûter, les sentir… Oh, Seigneur, était-il vraiment en train de nourrir ce genre d’idées à propos d’une innocente ? Les gentlemen étaient censés prendre leur plaisir avec des maîtresses et non imposer le fardeau de besoins aussi primitifs à leurs épouses. Il était en train de devenir fou. Tout cela devait s’arrêter.
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