Ellinor Richey

Tout d’abord, merci à @ankama_editions pour la proposition du SP et l’envoi. Sans cela, je pense que j’aurai pu louper cette sortie et cela aurait été bien dommage ! D'ailleurs, il sort aujourd'hui



On suit le personnage de Florence, une adolescente de 15 ans qui subit beaucoup de pression afin de devenir une étoile montante du patinage artistique. Jusqu’au jour, où elle craque et jette ses patins à la poubelle sauf qu’ils se transforment en Junkwraith, une sorte de fantôme qui en touchant des personnes les maudit et vole des souvenirs plus le temps passe.



Il est très facile de s’identifier à Florence et son personnage parlera à beaucoup d’adolescents je pense. La pression subie n’est jamais facile à vivre mais dans cette BD, on nous montre que c’est toujours possible de se relever mais aussi de se révéler. L’héroïne qui est loin d’en être une au début, va passer par beaucoup de phases et celles-ci sont très bien développées dans chaque chapitre. À certains moments, on a envie de la rassurer et à d’autres de la secouer pour qu’elle se réveille.



Je pensais qu’on allait se retrouver dans notre monde mais c’est finalement un monde un peu futuriste où la société de consommation a atteint son apogée. Les déchets sont devenu dangereux et on les balance hors de la ville, loin de la vue des gens. Il y a tout une réflexion par rapport à l’importance que l’on donne aux objets et je trouve cela plus que pertinent à notre époque. Ils ont aussi constamment avec eux, un petit personnage électronique qui personnifie un peu la conscience et montre que personne n’est jamais vraiment seul ou bien peut l’être malgré qu’il ne soit jamais physiquement seul. Et vient aussi la question de ce que ressent ce petit personnage…



Au départ, j’avais un peu peur au niveau des dessins, c’est pas du tout le style de ce que j’aime. Il n’a pas fallu longtemps pour que je m’y habitue et finalement, j’ai trouvé que ça donnait un style différent à l’histoire et ça appuie sur certains aspects de l’histoire. J’ai beaucoup aimé les couleurs utilisées, chaque planche est super agréable à regarder.

Ne pouvant plus supporter la pression qui pèse sur ses épaules, Florence Sato, 15 ans et jeune prodige du patinage artistique, jette ses patins et invoque par mégarde un Junkwraith, une sorte de fantôme vengeur qui vole la mémoire. Décidée à tout faire pour le retrouver, elle se lance dans un long périple dans les terres désertées.



Nous sommes dans un univers futuriste où il est interdit de jeter les objets. Les gens sont tous accompagnés de juju, une sorte d'assistant numérique, le smartphone du futur qui sait. Flo est une héroïne attachante qui va vivre plein d'émotions dans son voyage initiatique. L'auteure s'attarde parfois un peu trop sur ses états d'âmes, aux dépens d'autres pans de l'intrigue.



Ce graphique aborde des thématiques pertinentes et d'actualité, comme la surconsommation, le recyclage, mais aussi la pression que subissent certains jeunes face aux attentes trop élevées de leurs parents. Ce dernier point est malheureusement à peine survolé et c'est dommage. Des sujets actuels qui peuvent sans nul doute interpeller de jeunes ados.



Si j'ai apprécié cette histoire originale, je l'ai trouvée un peu décousue et parfois difficile à suivre. L'univers n'est pas développé. On arrive là, un peu comme un cheveu sur la soupe, et on va on ne sait pas trop où. J'aurai aimé avoir plus de précisions sur les junkwraith et les Juju. Les enchaînements sont parfois un peu abrupts, j'ai souvent eu l'impression d'avoir sauté une page. La fin est précipitée et vite expédiée.

Ma lecture n'a pas été désagréable, loin de là, mais ces quelques points méritaient un peu plus de profondeur.



Le graphisme est très beau et vitaminé, c'est une explosion de couleurs. C'est frais et plein de peps. J'ai eu un peu de mal avec les personnages au début, les visages en particulier, mais je m'y suis vite faite. Flo est très expressive et ses différentes humeurs sont très bien rendues. Un style singulier qui sied bien à cet univers fantastique.



Je ne suis pas le public cible mais j'ai apprécié cette histoire sympathique avec de belles idées originales. Si l'intrigue est légère et pas assez étoffée en ce qui me concerne, elle reste malgré tout agréable à lire. C'est dynamique et pimpant. Ca plaira certainement aux jeunes curieux amateurs de fantastique.

Ca sort aujourd'hui, rendez-vous en librairie.
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Un récit de fantasy pour adolescents rafraîchissant qui interroge nos rapports aux objets et à la mémoire.
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J’ai beaucoup apprécié cette bd, l’univers est surprenant et les teintes utilisées un véritable bonheur pour les yeux. Malgré quelques réticentes au sujet du trait graphique au début de ma lecture, je me suis très vite habituée et j’ai constaté qu’il était très adapté à ce récit futuriste.



Le lecteur est plongé au cœur d’un monde où la technologie est omniprésente et à son apogée en terme d’évolution. Divers sujets sont abordés au fil des chapitres : l’écologie, la pression parentale ou encore la solitude. Réconfortée par son Juju Frank, un petit œuf faisant office d’allié du quotidien, Flo va évoluer et se questionner.



Je pense que cette histoire pourrait plaire à un bon nombre de lecteurs et en particulier les adolescents. Elle met en lumières des problématiques actuelles auxquels ces deniers peuvent être confrontés au quotidien.

L'autrice a auparavant été concept-artist dans le domaine du jeu vidéo. Et forcément, cela se ressent dans la construction de ses images et de son scénario. Dans un univers futuriste, avec une pointe de fantastique, la protagoniste partira dans une quête initiatique, à la rencontre d'elle-même et de ses démons, de ses peurs. Elle tentera de renouer avec ce qu'elle est vraiment, découvrira qu'elle a le droit de changer d'avis, et surtout, se rendra compte de l'importance du passé, qui façonne la personne que l'on devient. L'autrice délivre un message positif, mettant en avant la possibilité de se reconstruire, mais aussi de réparer les objets et la nature. En bref, d'entrer dans une démarche globale de « recyclage ». Le scénario est dense, parfois un peu nébuleux, sortant le lecteur de sa zone de confort.

Junkwraith nous offre une histoire intéressante et un bel univers, que nous prenons plaisir à découvrir surtout au niveau des décors. J'ai personnellement eu plus de mal au niveau des personnages.

Florence Sato est attachante dans sa remise en question, un élément qui peut parler à beaucoup de gens. Qui est-elle ? Que veut-elle ? Qui est Florence ? Qu'y a-t-il derrière le masque ?

Elle semble avoir quelques difficultés relationnelles avec les autres.

Le majeur souci sera également un manque de clarté et d'impact dans les actions. C'est dommage, même si ça reste sympathique à lire et fourmille d'idées.

Florence est majoritairement toute seule, elle se met la pression, bien qu'elle peut toujours compter sur son juju, une sorte d'IA qui la connaît bien, a besoin d'être alimenté.

Un côté technologie est très présent et intéressant.

Après la fois de trop, le coup de sang qui lui fait jeter ses patins à glace, au plus mauvais moment, elle va finir par partir en pleine quête initiatique.

Quelques soucis seront une action trop confuse qu'on ne suit pas toujours très bien, un manque de liant, comme si des petits évènements ça manquait qu'on les voit pour un meilleur impact.

La bande dessinée est séparée en chapitres avec des sous-titres et même joliment décorés. Quand Flo parle avec IA, Frank, le changement est bien resitué sur la page, une bulle spéciale sous fond de couleur est utilisé.

C'est un oneshot sorti aux éditions Ankama de Ellinor Richey

Le lecteur pourra apprécier d'avoir un épilogue à la fin et quelques bonus.

Quête de soi versus injonctions familiales et sociétales !



Ville de Lum. Florence Sato, jeune patineuse à l'avenir prometteur, craque à quelques minutes de se présenter au championnat de patinage. Furieuse, elle jette de désespoir ses patins qui sont alors récupérés par un esprit fantôme : le Junkwraith. Ce dernier marque un symbole sur le bras de Florence qui, pour se rétablir, décide de partir sur les terres désertées à la recherche de "la grotte de la guérison" !



C'est original, rythmé et intrigant ! Durant la lecture, j'avais l'impression d'être plongée dans un jeu vidéo et d'accéder aux différents niveaux au fur et à mesure de l'intrigue. Le dessin aux nuances douces y est pour beaucoup ainsi que le trait vif et acéré de l'autrice suédoise (rappelant celui de Quentin Black qui illustre les livres de Roald Dalh) dans les décors, objets de ce monde froid et futuriste abusant des nouvelles technologies.



Le récit est parsemé de flashbacks dévoilant la solitude profonde et le questionnement intérieur de la jeune fille : méchanceté de ses concurrentes, pression des parents poussant leur fille unique à se dépasser sans se soucier de son bien-être, monde individualiste codifié par des règles, non-dits...



L'adorable juju Frank, petit oeuf lui servant de compagnon, journal et boussole, lui apporte réconfort et encouragements. Il aide la jeune fille à se relever comme un véritable ami ou parent de substitution. Il m'a fait penser à Pikachu.



Cet album délivre des messages pertinents notamment sur notre rapport à l'environnement, avec l'obsolescence programmée, la prédominance du tout numérique et ses limites (la batterie du petit juju souvent à plat, Florence incapable de trouver son chemin sans réseau).



Comme d'habitude, j'apprécie le soin apporté chez les éditions Ankama à l'album: un petit signet et à la fin, les croquis préparatoires avec invités.



Un roman graphique qui invite à réfléchir sur l'envol personnel de l'enfant et son avenir !