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Citation de Raffaello


Garance marche à vive allure, sans se soucier d’éviter les orties ni les ronces. Elle ne se donne même pas la peine de contourner les troncs d’arbres abattus çà et là. Sa robe à fleurs danse entre les branches, s’accroche aux épines, tandis que ses bottes en caoutchouc vert écrasent les brindilles autour d’elle.
Isabelle Marceau explique que le début du printemps a été balayé par les tempêtes. Garance anticipe un commentaire sur les saisons détraquées, l’hiver glacial, suivi par la canicule. Mais Isabelle n’ajoute rien. Marmoréenne, impassible. Ses yeux marron fixent Garance à travers la frange rousse collée sur son front. Puis elle se tourne, offrant à nouveau le spectacle de son dos, de ses mollets couleur de crème fouettée sur lesquels on distingue quelques poils roux étincelants. Elles se perdent dans la broussaille. Un monde étouffant, splendide, qui craque de toutes parts, se fendille et s’effrite sous l’effet de la chaleur.
Et soudain, derrière les branches, apparaît un lac aux reflets d’or. Un battement d’ailes se fait entendre. Un canard qui se chauffait au soleil saute dans l’eau. Des oies sauvages. Une barque à moitié trouée. Des saules pleureurs.
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