On dit que lorsqu'on va mourir on voit défiler toute sa vie. C'est plus que ça. Bien plus fort que des images. C'est un paysage infini, une vague qui vous submerge toute entière. Un ciel immense qui vous ouvre le cœur et la mémoire, c'est la sieste à l'ombre des feuilles du grand platane, le soleil qui perce par endroits entre les branches et vous aveugle, le bain quand j'étais petite, les fous rires volés, les chuchotements interdits, la colline que je dévale, la voix de ma mère qui sent le thym, le parfum du mimosa, l'odeur du chèvrefeuille coincé sous les volets (...)