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Citation de Jcequejelis


Il pénétrait dans la bibliothèque qui l'accueillait avec une hospitalité discrète, et il n'y rencontrait de vivant que les livres.
Dans cette bibliothèque comme ailleurs, Justin Merlin mettait les pieds dans les traces de quelqu'un qui semblait ne pas être parti, tant ses traces étaient fraîches. Lorsqu'il s'asseyait dans le fauteuil de velours rouge à haut dossier courbé suivant la ligne du dos, sa main allait elle-même aux livres les plus faciles à atteindre, à des livres lus et relus, s'ouvrant largement, comme habitués à offrir certaines pages à des yeux qui venaient y chercher dieu sait quoi. Des romans, des mémoires, des contes fantastiques... Perrault, Grimm, Hoffmann et Andersen avaient cet aspect de livres de messe appartenant à un catholique pratiquant ; il y avait des volumes comme usés par la lecture, Trilby de Georges du Maurier, par exemple, ou Les hauts de Hurle-Vent, ou Le Château des Carpathes... Le Grand Meaulnes... Jacquou le Croquant... et les livres d'Isabelle Eberhardt, cette Russe musulmane qui, à la fin du XIXe siècle, avait apparu en Algérie, y menant la vie des Arabes... Des rayons entiers étaient occupés par les encyclopédies... par des ouvrages sur l'aviation... l'astro-physique...

334 - [Le Livre de Poche n° 2525, p. 13]
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