Les actrices
Voici maintenant, finalement,
le Prologue venu,
l’œil grondeur.
L’œil dilaté par l’angoisse,
l’œil, m’a cloué sur place.
Et les actrices,
ces délicates nuances de fresque,
se sont perdues dans l’immense cercle
de l’œil,
dans son globe sans fin.
Et elles ont fané,
ces délicates nuances de fresque,
il a neigé
sur le noir ondoyant des chevelures.
Ce que maintenant, finalement,
dira le Prologue,
elles, dans cette angoisse,
elles l’ont lu, et lu encore,
dans le somptueux couchant de l’œil,
dans le cercle de l’œil
où domine le noir.
(traduit du roumain par Nicolas Cavaillès)