Veillée préliminaire
Pour lui, le rare, pour le temps dissipé
Pour lui éparpillé dans une volute de fumée
Vers son signe astrologique — or noir, parmi des flocons bleus gardé
J’envoie un grand rêve entre les astres s’incliner.
De sa voix mate, de son visage estompé
J’attends que me revienne le son égaré,
Qu’il résonne plus grave entre les pierres nues…
Je me penche comme sur un papillon aux ailes perdues,
Des lettres terrifiées je sculpte dans du bois, hostile matière,
Pour qu’il y cueille un signe de poussière.
(p. 43)