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Citation de Charybde2


L’Art de la peinture selon Vermeer serait donc riche d’un quadruple enseignement. Méditation sur l’inachevé, l’infini, le décentrement, le discontinu, ce serait l’art d’une époque inquiète. La Terre explorée et cartographiée s’avère alors un archipel, une Terre-archipel et cette Terre qui tourne peut-être autour du soleil, ne serait plus le centre de l’Univers. Époque post-copernicienne et post-galiléenne, époque de Descartes et de Pascal, époque de Kepler, de Newton et de Spinoza, époque où tous les savants s’interrogent sur les lois de réfraction de la lumière, sur les aberrations de la lumière, comme on disait alors. Or la question de la réfraction de la lumière – question qui fascinait sans doute Vermeer et qui fascine en retour celui qui regarde aujourd’hui ses tableaux -, cette question est inextricablement liée dès l’origine à la question de la triangulation, à la détermination des longitudes, à la recherche d’un point fixe, insituable, où le temps serait aboli.
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