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Critiques de Emmanuel Schwartz (4)
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Dossier de l'art, n°225 : Gustave Moreau. L..

Dans un cahier d'une centaine de pages, ce magazine fait un tour d'horizon de l'univers pictural et social de Gustave Moreau qui semble visiblement très complet. Au-delà des photographies parfaites sur un support en bristol glacé et léger d'une grande élégance, des textes subtils mais tout-à-fait abordables dont on voudrait citer quasiment une phrase ou deux par paragraphes tant on y trouve des références ou l'expression d'idées qui nous parlent et qu'on aimerait partager, de la mise en page aérée, lisible et classique, on est frappé par le regard transversal qui permet de mieux saisir certaines évolutions de l'art de la seconde moitié du XIXeme siècle et du début du XXeme ainsi que de celles de certains artistes qui ont été les élèves du maître - Rouault, certes dont il est question longuement ici mais pas seulement, Matisse aussi et Marquet. Les choix iconographiques et la qualité de reproduction des documents dans ce dossier permettent de se rendre compte qu'il y a chez Moreau une recherche de la synthèse entre l'écriture et la texture. L'écriture dans un trait qui dessine la forme et, finalement l'abstrait et la vide, mais raconte à l'esprit une histoire par transparence au-dessus de la texture : couleurs, lumières et matières se fondent, s'interpénètrent dans un flou onirique tout en allusions et suggestions qui ne parlent plus à l'esprit mais au corps directement au travers de sensations presque tactiles. Alors il ne s'agit bien sûr que de copies hors format, il reste encore à voir les œuvres originales, mais elles offrent une excellente approche et donnent très envie de se déplacer pour visiter le musée.

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Dossier de l'art, n°225 : Gustave Moreau. L..

A l’occasion de la restauration du musée de Gustave Moreau, le magazine des Dossiers de l’art revient sur l’ambition poursuivie par le peintre lors de la réalisation de ce temple dédié à son œuvre. Gustave Moreau, d’humeur parfois dépressive, s’est un jour plu à déplorer :





« Ce soir 24 décembre 1862 –je pense à ma mort et au sort de mes pauvres petits travaux et de toutes ces compositions que je prends la peine de réunir. Séparées, elles périssent ; prises ensemble, elles donnent un peu l’idée de ce que j’étais comme artiste et du milieu dans lequel je me plaisais à rêver. »





Gustave Moreau, considéré comme un mystique paumé à Paris, montrait beaucoup de réticence à exposer ses œuvres. Cette réticence s’aggrava après la mort de sa mère en 1884, et plus encore en 1890, après la mort de sa compagne Alexandrine Dureux. Il se réfugie alors dans l’élaboration de son musée.





Le magazine ne se consacre pas seulement à cette partie de l’œuvre de Gustave Moreau mais lui rend un hommage général en nous faisant comprendre l’ambition qui a donné un fil de conduite à tous ses travaux. Il s’agissait pour lui de renouveler les formes de la peinture d’histoire pour en approfondir le sens et la portée. Avec Gustave Moreau, les personnages religieux, mythologiques et historiques deviennent le prétexte des plus fantasques redécouvertes. On apprendra beaucoup de la conception de son art en se souvenant que Gustave Moreau fut également le maître de quelques futurs grands peintres tels qu’Albert Marquet, Georges Rouault, Henri Evenpoël, Edgar Maxence, George Desvallières ou Matisse.





« Moreau faisait étudier l’antique non comme un modèle, mais comme une école de doute : « Les maîtres des civilisations anciennes avaient un langage très complet pour eux, mais tellement différent du nôtre qu’il nous préserve d’une imitation trop littérale… ». »





Non content de renouveler les formes de la peinture historique et de prendre sous son aile bigarrée de futurs grands peintres, Gustave Moreau a aussi commis des crimes de littérature et de sculpture, et il a illustré des Fables de La Fontaine dont nous ne connaissons surtout que des esquisses, le reste de la collection se trouvant actuellement entre les mains de détenteurs privés.





Comme d’habitude, le magazine des Dossiers de l’Art profite d’un événement artistique ponctuel pour nous présenter un artiste et son œuvre. Le passé pris au piège de l’actualité devient ainsi un peu plus vivant.

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Dossier de l'art, n°225 : Gustave Moreau. L..

"un mystique en plein Paris" qui réinvente la peinture en écoutant la voix silencieuse des maîtres, et en donnant à ses admirateurs une leçon de liberté...,voici le programme de ce dossier de l'Art qui figure comme une monographie dans les rayonnages de nos bibliothèques. Les photographies de la réunions des musées nationaux donnent à voir la grandeur du peintre qui laissa une œuvre monumentale et quasi totalement inachevée. Les textes portés par des passionnés, maîtres conférenciers, conservateurs ou encore docteurs en histoire de l'Art n'ont rien à envier à la littérature et ce sont, au gré des pages, Huysmans, Théophile Gautier ou André Breton qui illustrent la majesté du maître. Outre la biographie de l'artiste, l'illustré présente la réhabilitation récente du musée s'appuyant largement sur les détails muséographiques ou les archives pour inviter le lecteur à déambuler dans un musée pensé en total respect de la volonté de feu maître Moreau.

Nul besoin de vous dire combien j'ai apprécier cette lecture, avis aux amoureux de fantasmagorie, cet hors série est pour vous.
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Vikings et Hongrois en Lorraine aux IXè-Xè siècles

L'auteur de ce livre nous plonge dans un sujet au combien peu étudié. À travers les pages de son étude, ce dernier nous livre de précieuses informations sur les raids Vikings et Hongrois en Lorraine. Pourtant, l'entreprise n'est pas aisée. Rares sont les sources qui abordent ce sujet, surtout dans un espace géographique comme la Lorraine qui souffre encore à ce jour de nombreux trous au sein de son histoire. Cependant, malgré ces obstacles l'auteur parvient à replacer les faits et incursions de ces deux peuples au sein d'une chronologie logique couvrant la période du IXème au Xème siècles. Outre les entraves à une telle étude, nous noterons la capacité de l'auteur à toujours replacer les événements dans leur contexte. Un fait qui rend la lecture de son oeuvre agréable et abordable au plus grand nombre !
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