Nationalité : France
Né(e) à : Lorient , le 13/07/1972
Né(e) à : Lorient , le 13/07/1972
Biographie :
Emmanuelle Le Cam, née le 13 juillet 1972 à Lorient en Bretagne (Morbihan), est une poétesse française.
Elle vit à Lorient et se consacre également à la traduction de textes anglophones (Emily Dickinson, Katherine Mansfield, etc.)
Bibliographie
• Veine, multiple, éclats d'encre, 2013
• les Nus, éditions Rhubarbe, 2011
• On ne discute pas l'infini, éditions Gros Textes, 2010
• en mes chambres claires, avec Maya Memin, artiste graveur, 2009
• Matière-corps, citadel road editions, 2006
• L'hospitalité des anges, la Part commune, 2006
• La marche du mot dans les artères, citadel road editions, 2005
• Puis vient la neige, gros textes, 2005
• Unique demeure, Le Dé bleu, 2005
• Requiem pour Heather Jane, Citadel Road Editions, 2004
• Février, le Chat qui tousse, 2004
• Mourir peut-être, Citadel Road Editions, 2003
• Le Code des Saisons, Prix Froissart, 2002
• Un Homme de Sable, Interventions à Haute voix, 2002
• Squelette de Bois, Gros Textes, 2002
• Poèmes pour Chris, Blanc Silex, 2002
• Le Poème de l'Eau, Le Chat qui tousse, 2002
• Sang Angleterre Gelée, Citadel Road Editions, 2001
• Septembre coagulé, Citadel Road Editions, 1998
• Logique hivernale, Citadel Road Editions, 1998
• Frontières, Le Dé bleu, 1994
• Gisements, Polder/ Décharge, 1993
• L'écho, La Rivière échappée, 1992
+ Voir plusEmmanuelle Le Cam, née le 13 juillet 1972 à Lorient en Bretagne (Morbihan), est une poétesse française.
Elle vit à Lorient et se consacre également à la traduction de textes anglophones (Emily Dickinson, Katherine Mansfield, etc.)
Bibliographie
• Veine, multiple, éclats d'encre, 2013
• les Nus, éditions Rhubarbe, 2011
• On ne discute pas l'infini, éditions Gros Textes, 2010
• en mes chambres claires, avec Maya Memin, artiste graveur, 2009
• Matière-corps, citadel road editions, 2006
• L'hospitalité des anges, la Part commune, 2006
• La marche du mot dans les artères, citadel road editions, 2005
• Puis vient la neige, gros textes, 2005
• Unique demeure, Le Dé bleu, 2005
• Requiem pour Heather Jane, Citadel Road Editions, 2004
• Février, le Chat qui tousse, 2004
• Mourir peut-être, Citadel Road Editions, 2003
• Le Code des Saisons, Prix Froissart, 2002
• Un Homme de Sable, Interventions à Haute voix, 2002
• Squelette de Bois, Gros Textes, 2002
• Poèmes pour Chris, Blanc Silex, 2002
• Le Poème de l'Eau, Le Chat qui tousse, 2002
• Sang Angleterre Gelée, Citadel Road Editions, 2001
• Septembre coagulé, Citadel Road Editions, 1998
• Logique hivernale, Citadel Road Editions, 1998
• Frontières, Le Dé bleu, 1994
• Gisements, Polder/ Décharge, 1993
• L'écho, La Rivière échappée, 1992
Source : wikipédia
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Vous souvenez-vous…
vous souvenez-vous
comme nous avions
peur / envie
du corps de l’autre ?
Notre intime mélodie :
inassouvie désirance.
Ah, vraiment charmant,
n’était-il pas charmant, ce
jeu ?
(délicieux / déchiré)
vous souvenez-vous
comme nous avions
peur / envie
du corps de l’autre ?
Notre intime mélodie :
inassouvie désirance.
Ah, vraiment charmant,
n’était-il pas charmant, ce
jeu ?
(délicieux / déchiré)
Assise devant l'ordinateur, je travaille à mon devenir. Activement. Par l'écriture et par le sang, qui coule, fluide telle rivière en crue. En ces temps sombres, j'ai envie d'écrire lumineux. Je traverse la nuit une lanterne à la main. Désireuse de tout bien, je suis sentinelle au milieu de la nuit.
Il n'est
guère de temps
à perdre
: les squelettes se
balancent
au vent de novembre
je tiens un livre
entre mes doigts glacés
que le thé bleu
réchauffera
chuchotis scellés
dans la pierre du mur
(éteindre les dernières
chandelles).
guère de temps
à perdre
: les squelettes se
balancent
au vent de novembre
je tiens un livre
entre mes doigts glacés
que le thé bleu
réchauffera
chuchotis scellés
dans la pierre du mur
(éteindre les dernières
chandelles).
Comment réussir à emplir
le corps de qui
est absent?
(Mais les mots
suscitent l’être
relient désirs
et continent
se gorgent de proche
et de lointain)
Oui, tout cela est vrai
— Maintenant ta bouche
contre la mienne
le corps de qui
est absent?
(Mais les mots
suscitent l’être
relient désirs
et continent
se gorgent de proche
et de lointain)
Oui, tout cela est vrai
— Maintenant ta bouche
contre la mienne
Nous regretterons les lèvres chaudes
et le corps qui s’anime
Nous regretterons les chambres
que nous n’avons pas eues
l’incomplétude de l’ouverture
l’inachèvement de l’étreinte
Nous regretterons
ce qui n’a pas été
et le corps qui s’anime
Nous regretterons les chambres
que nous n’avons pas eues
l’incomplétude de l’ouverture
l’inachèvement de l’étreinte
Nous regretterons
ce qui n’a pas été
De cet état de panique …
De cet état
de panique
où le chaos
le dispute
à la vacuité
De cet état
de panique
où le chaos
le dispute
à la vacuité
La solitude étreint ma gorge
je voyage immobile de livre
en livre
les chats traversent la chambre
d'un pas feutré
car tout retourne un jour au
silence.
je voyage immobile de livre
en livre
les chats traversent la chambre
d'un pas feutré
car tout retourne un jour au
silence.
colonne vertébrale
droite, menton rentré,
pouces joints, mains
devenues réceptacle
de « rien », d’une matière
en creux, pieds ramenés
haut, les os des genoux
font pression sur la terre.
la tête, elle, tente de
repousser
le ciel —
quelque chose pense
à travers la posture.
ce quelque chose n’est plus moi.
« discernes-tu encore tes propres
seuils ? »
les filtres du mental
aboli émancipent
— peut-être ? —
droite, menton rentré,
pouces joints, mains
devenues réceptacle
de « rien », d’une matière
en creux, pieds ramenés
haut, les os des genoux
font pression sur la terre.
la tête, elle, tente de
repousser
le ciel —
quelque chose pense
à travers la posture.
ce quelque chose n’est plus moi.
« discernes-tu encore tes propres
seuils ? »
les filtres du mental
aboli émancipent
— peut-être ? —
Et toi, que dis-tu
de ta solitude ?
y puises-tu
réconfort ?
réconfort indécis
comme les branches
dénudées
dans le froid
de l'hiver.
de ta solitude ?
y puises-tu
réconfort ?
réconfort indécis
comme les branches
dénudées
dans le froid
de l'hiver.
Ce corps si peu
mortel ‒
Vidé
de substance
vieille :
cent soixante
deux ans
de peine.
Avec,
bel votre océan
pour unique
conscience.
‒ Quand donc
me sera-t-il donné
de ma jolie fortune
retrouver mon sang
Angleterre gelée ?
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