Car la mémoire est partiale et elle est partiale parce que trop sensible. Telle un compteur Geiger, elle va à la recherche des centres radio-actifs d'un fossile sans vie, les isole comme des syllabes lumineuses dans un obscur contexte, puis les exalte, les rassemble, les déduit, grâce à cette logique posthume qui possède - ainsi que je le disais - la rare habileté de transformer le hasard en destin.